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Le Canada jouera un rôle «de premier plan» lors des cérémonies au Royaume-Uni et des funérailles d'État de la reine Élisabeth II à Londres.
Le Canada jouera un rôle «de premier plan» lors des cérémonies au Royaume-Uni et des funérailles d'État de la reine Élisabeth II à Londres, a déclaré le haut-commissaire du Canada, alors que les préparatifs en Grande-Bretagne passent à la vitesse supérieure, une semaine avant le service funèbre.
Ralph Goodale a déclaré à La Presse Canadienne que des responsables canadiens avaient déjà commencé à arriver à Londres pour gérer la logistique. Des membres de la Gendarmerie royale du Canada (GRC) et des forces armées devaient atterrir dans les deux prochains jours.
«À titre de l'un des pays les plus anciens du Commonwealth, le Canada occupera une place prépondérante lorsque le cercueil sera exposé en chapelle ardente, puis plus tard, lors des visites officielles de la gouverneure générale et du premier ministre», a déclaré M. Goodale dimanche, dans un entretien téléphonique.
Le cercueil de la défunte reine a quitté dimanche le château de Balmoral, en Écosse, où il a été conduit par corbillard jusqu'à Édimbourg, la capitale. Il devait ensuite être transporté lundi du palais de Holyroodhouse jusqu'à la cathédrale Saint-Gilles, où la population pourra venir défiler pendant 24 heures.
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Le cercueil sera transporté mardi par avion à Londres, où il sera finalement exposé en chapelle ardente pendant les quatre jours précédant les funérailles de lundi prochain,à l'abbaye de Westminster.
M. Goodale était au palais de Buckingham dimanche, où il a participé à une réunion de représentants du Commonwealth organisée par le nouveau roi Charles III. Pendant cette rencontre, il a pu présenter ses condoléances au nom du Canada au nouveau monarque et «nos meilleurs vœux dans son nouveau rôle de roi», a-t-il déclaré.
M. Goodale a déclaré que les préparatifs des funérailles constituaient une entreprise «colossale» pour les responsables britanniques, qui n'ont plus qu'une semaine pour terminer la planification des derniers adieux à une personnalité mondiale bien-aimée et pour coordonner les voyages et les déplacements des dirigeants du monde entier qui y assisteront.
Il a déclaré qu'il serait l'une des trois «personnes officielles» du Canada aux funérailles, avec le premier ministre Justin Trudeau et la gouverneure générale Mary Simon. Le bureau de M. Goodale travaille actuellement avec Rideau Hall, le cabinet du premier ministre et d'autres responsables au Canada pour déterminer combien d'autres Canadiens pourraient y assister, a-t-il dit.
Le Canada sera également représenté par un important contingent de membres des forces armées. «Et, bien sûr, la reine aimait beaucoup la GRC, donc ils auront sans aucun doute un rôle à jouer dans les cérémonies puis lors des funérailles elles-mêmes», a-t-il ajouté.
M. Goodale a déclaré que même si son bureau est occupé à coordonner la planification, il n'a pas perdu de vue le caractère historique de l'événement. La reine «a été un facteur dominant dans la vie de tant de personnes pendant si longtemps, a-t-il indiqué. Et maintenant, elle est partie. L'accepter constitue un énorme changement.»
M. Goodale estime par ailleurs qu'il est encore trop tôt pour présumer quel genre de roi Charles III sera pour le Canada, mais des indices laissent croire selon lui qu'il pourrait être «un peu plus extraverti et un peu moins réservé» que sa mère.
Il a fait remarquer que le nouveau monarque était sorti pour saluer le public au lendemain de la mort de sa mère, ce qui montre selon lui un désir de se connecter avec la population. Le Conseil d'accession, qui a officiellement proclamé roi Charles III, a fait pour la première fois entrer les caméras de télévision, ce que M. Goodale considère comme un «geste d'ouverture et d'inclusion».
«Je vois ici une personne qui voudra voyager, se connecter avec les gens, être personnellement disponible autant qu'il le pourra», a déclaré le diplomate canadien.
Il s'attend à ce que le nouveau monarque continue également de s'intéresser aux questions importantes pour le Canada, notamment les changements climatiques, l'énergie et la réconciliation avec les premiers peuples.
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Au cours de leur rencontre de dimanche, M. Goodale a déclaré que lui et le couple royal avaient discuté de leurs visites officielles passées au Canada, y compris le voyage de trois jours à Saint-Jean, Yellowknife et Ottawa en mai dernier. Bien qu'il n'ait pas le pouvoir de lancer une invitation officielle, M. Goodale a déclaré qu'il avait essayé «d'ouvrir la porte» à de futures visites -- et il estime avoir reçu ce qu'il croit être une réponse favorable.
«Ils étaient également très satisfaits de la récente visite et auraient souhaité que cela dure plus longtemps, ce que j'ai pris comme un signal qu'ils pourraient revenir très bientôt», a-t-il estimé.