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«Il ne s'agit plus d'une manifestation pacifique.»
Le bureau du ministre de l'Immigration, des Réfugiés et de la Citoyenneté, Marc Miller, a été vandalisé au cours des dernières heures à Montréal, confirme le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM).
Les autorités policières ont été avisées tôt jeudi matin - par un appel au 911 - que les locaux du député fédéral libéral de Ville-Marie-Le Sud-Ouest-Îles-des-Soeur, situés sur la rue Saint-Jacques, avaient été vandalisés.
«De la peinture rose a été aspergée sur la devanture du bureau, à l'intérieur de celui-ci aussi. Des fenêtres ont été cassées et des graffitis ont été peints», a précisé jeudi la porte-parole du SPVM, Sabrina Gauthier.
Selon le ministre Miller, «il s'agit d'un acte criminel», qu'il «condamne absolument». D'ailleurs, il affirme que son bureau est visé par des menaces «quotidiennement». «Mes équipes et moi continueront à servir les montréalais, sans faille ni délai, dès qu’il sera possible de le faire en sécurité», a-t-il assuré en réaction à Noovo Info.
Il n'a pas été possible de chiffrer les dommages, mais ceux-ci sont majeurs selon la police.
Le SPVM a ouvert une enquête et tente de déterminer quand les méfaits ont pu se produire. «Pour le moment, on suppose que c'est au cours de la nuit dernière», a expliqué Mme Gauthier.
Une équipe de l'identité judiciaire a été assignée sur place afin de récolter un maximum de preuves.
Le SPVM fera aussi la tournée des commerces avoisinants afin de recueillir des témoignages et voir s'il est possible de mettre la main sur des images de caméra de surveillance.
Aucune arrestation n'a eu lieu au moment d'écrire ces lignes.
Il est encore trop tôt pour connaître les motivations du ou des malfaiteurs, mais la teneur des messages laissés en graffiti — dont certains affichent le nom de Marc Miller — laisse croire aux policiers qu'il pourrait s'agir d'une réaction à la guerre opposant Israël et la Palestine.
«Il y a eu plusieurs manifestations récemment dans le secteur et lorsqu'on regarde les graffitis, l'hypothèse que ce soit lié au conflit israélo-palestinien est possible», a affirmé la porte-parole du SPVM.
Marc Miller lui-même trouve qu'il «ne s'agit plus d'une manifestation pacifique», sans dire expressément que ce geste est lié au conflit.
«Nous vivons dans un pays démocratique», a réagi le ministre. «Tout individu a pleinement le droit de manifester, d’exprimer ses opinions, et de faire entendre son mécontentement. Cependant, peu importe le point de vue, rien ne peut excuser le vandalisme et la mise en danger d’autrui.»
Au cours de la nuit, mon bureau de comté dans le centre-ville de Montréal a été vandalisé. Il s’agit d’un acte criminel, que je condamne absolument.
— Marc Miller ᐅᑭᒫᐃᐧᐅᓃᐸᐄᐧᐤᐃᔨᐣ (@MarcMillerVM) July 18, 2024
Mes équipes sont en sécurité, elles n’ont pas été blessées. C’est ce qui compte le plus.
Sans révéler ses pratiques d'enquête ou confirmer qu'il discutera avec l'équipe du ministre Miller, le SPVM souligne qu'il va «collaborer avec les gens qui sont possiblement visés».
Pure coïncidence sans aucun doute, mais cet évènement survient au même moment où l'ex-ministre Mendicino réclame une meilleure protection des bureaux des députés.
M. Mendicino, qui est député libéral dans une circonscription de Toronto, propose que toute personne qui se livre à de l'intimidation ou du harcèlement dans une zone tampon d'environ 50 à 100 mètres autour d'un bureau de circonscription soit rendue passible de sanctions criminelles plus sévères, y compris une peine de prison.
M. Mendicino a rappelé que les gens ont le droit constitutionnel d'exprimer un point de vue et d'être en désaccord avec leurs concitoyens, y compris les parlementaires.
«Mais il est également vrai que nous constatons davantage de menaces, d'intimidation et de harcèlement, ce qui peut entraîner des préjudices à la fois en ligne et dans la communauté», a-t-il soutenu.
Avec la collaboration de Guillaume Théroux pour Noovo Info et de La Presse canadienne.