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Les policières et policiers provinciaux - les agents de la SQ - haussent le ton dans leurs moyens de pression.
Les policières et les policiers de la Sûreté du Québec haussent le ton dans leurs moyens de pression afin d'obtenir un blitz de négociation avec le gouvernement du Québec dans le cadre du renouvellement de leur contrat de travail.
En entrevue lundi à Noovo Info, le président de l'Association des policières et policiers provinciaux du Québec (APPQ), Jacques Painchaud, précisait qu'il y a eu des rencontres et des échanges avec Québec au cours des derniers mois, «mais rien de significatif».
Les négociations étant terminées dans le secteur public, notamment au niveau de la santé et de l'éducation, il est désormais le temps que le gouvernement du Québec «priorise la sécurité publique», selon l'APPQ.
Les enjeux pour le renouvellement du contrat de travail des policières et policiers de la SQ sont nombreux. On y retrouve notamment les problèmes d'attraction et de rétention de la main-d'œuvre ainsi que des enjeux d'heures supplémentaires obligatoires et de formation.
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«Notre priorité est de s'assurer d'obtenir pour nos membres des conditions de travail équitables et compétitives par rapport aux autres corps policiers», a souligné Jacques Painchaud.
La question salariale est aussi un enjeu.
La convention collective des membres de l'Association des policières et policiers provinciaux du Québec (APPQ) est échue depuis le 31 mars 2022. Les policiers de la Sûreté du Québec ont refusé la dernière offre du gouvernement du Québec en septembre dernier et ont enclenché des moyens de pression, comme le port de jeans ou de pantalon de camouflage, en décembre.
Le cabinet du ministre des Finances a répondu par écrit que les «canaux de communication sont toujours ouverts avec les policiers de la SQ».
«Nous leur avons fait une offre sérieuse cet automne. Les discussions se poursuivent», indique-t-on.
Mardi, des policières et des policiers ont été vus portant une casquette rouge «pour souligner l'importance d'obtenir un règlement dans les meilleurs délais».
Des membres de l'APPQ — 5700 au total — prévoient également se poster à différents endroits stratégiques afin d'être vus et ainsi de passer leur message au gouvernement du Québec.
Mardi, des policiers de la SQ ont manifesté au pied du pont Jacques-Cartier, du côté de Montréal, afin que Québec accepte un blitz de négociation afin d'arriver à une entente pour le renouvellement de leur contrat de travail.
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Jacques Painchaud souhaite un règlement avant l'été, «une période particulièrement difficile» pour les policiers de la Sûreté du Québec, particulièrement les agents faisant partie de l'une des nombreuses unités spécialisées de la SQ.
«L’été qui s’en vient représente une période critique pour les effectifs policiers. Faut-il rappeler qu’au cours des dernières années, le Québec a été confronté à des crues printanières importantes et des incendies de forêt d’une ampleur inégalée? Il est d’autant plus important d’accélérer le processus de négociation», a affirmé le président de l’APPQ.
Une autre rencontre serait prévue à la mi-avril entre les deux camps.