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Selon Susan McGeachie, les grandes entreprises examinent de plus en plus le profil d'émissions de gaz à effet de serre de leurs fournisseurs.
Les petites et moyennes entreprises devraient commencer à penser à intégrer des plans climatiques dans leurs activités pour rester concurrentielles, affirme la directrice de l'Institut pour le climat de BMO.
Selon Susan McGeachie, les grandes entreprises examinent de plus en plus le profil d'émissions de gaz à effet de serre de leurs fournisseurs, ce qui présente à la fois des risques et des occasions pour les petits acteurs.
«Cela a toujours été sur le radar, mais au cours des deux dernières années, il est vraiment devenu évident que la majorité de leurs émissions se trouvent dans leurs chaînes de valeur.»
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Ses commentaires interviennent alors que l'institut publiait, mercredi, un sondage réalisé auprès de plus de 600 dirigeants de PME au Canada et aux États-Unis. Selon les résultats, 69 % des répondants s'attendent à ce que les changements climatiques perturbent leurs activités au cours des cinq prochaines années, tandis que seulement 24 % des entreprises canadiennes ont un plan pour y remédier.
L'enquête, la première itération de ce qui devrait devenir un exercice annuel, visait à établir une base de référence pour suivre les progrès et inciter les entreprises à réfléchir à la manière dont elles prévoient de répondre aux défis du changement climatique à venir, a expliqué Mme McGeachie.
Selon elle, les grandes entreprises ne se séparent généralement pas encore de leurs fournisseurs en raison de leur niveau d'inaction climatique, mais la tendance évolue vers des attentes plus élevées.
Pour l'instant, une grande partie de l'effort consiste simplement à obtenir de meilleures données, afin que les entreprises comprennent leur profil d'émissions. La mise en place d'un nouveau système de mesure peut être coûteuse, mais des éléments automatisés sont en préparation, a précisé Mme McGeachie.
Certaines entreprises sont également prêtes à aider les fournisseurs à réduire leurs émissions en co-investissant dans de nouvelles technologies, a-t-elle noté.
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«Les grandes entreprises recherchent en fait, de manière stratégique, des solutions dans lesquelles elles peuvent investir, et des façons de collaborer et de travailler avec leurs partenaires.»
Quelque 21 % des répondants de l'enquête ont affirmé que les attentes des investisseurs avaient influencé leur décision d'adopter une politique en matière de changement climatique, mais la plupart des entreprises canadiennes ont classé les pénuries de main-d'œuvre et les défis de la chaîne d'approvisionnement comme des préoccupations plus importantes.
Seulement 9 % des répondants au Canada ont dit se sentir soutenus par le gouvernement dans leurs efforts pour élaborer un plan climatique.
Selon la Banque de Montréal, les PME représentent environ 98 % de toutes les entreprises au Canada et emploient environ 70 % de la main-d'œuvre.