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«Les avancées que nous avons réalisées vont permettre de conserver certains principes importants.»
Une entente a finalement été conclue entre Québec et les médecins de famille à propos du guichet d'accès à la première ligne (GAP).
Le ministre de la Santé, Christian Dubé, a écrit sur X, jeudi en fin d'après-midi, que les avancées réalisées avec «l’entente passerelle pour le GAP» permettront de conserver «certains principes importants», notamment l’inscription collective.
Nous avons réussi à nous entendre avec la FMOQ. Les avancées que nous avons réalisées avec l’entente passerelle pour le GAP vont permettre de conserver certains principes importants, comme l’inscription collective, tout en facilitant un meilleur accès. Merci à ma collègue… https://t.co/q0a4jMnylK
— Christian Dubé (@cdube_sante) June 13, 2024
De son côté, la présidente du Conseil du trésor, Sonia LeBel, a écrit sur le réseau social que l'entente permettra de maintenir la prise en charge de plus de 900 000 patients. «Le travail n'est pas terminé: maintenant, nous consacrerons notre énergie à négocier le renouvellement de l’entente-cadre», a-t-elle déclaré.
M. Dubé a prononcé une allocution jeudi midi devant la Chambre de commerce du Montréal métropolitain (CCMM) pour parler notamment des progrès accomplis en santé et des défis qu'il entend régler avec la nouvelle agence Santé Québec.
En mêlée de presse, il avait affirmé que les négociations semblaient avoir débloqué dans les derniers jours. «Ce que j'ai compris hier de nos négociateurs, il y a eu des avancées importantes. (...) On s'est entendu que ça prenait une réponse aujourd'hui. »
Le président de la Fédération des médecins omnipraticiens du Québec (FMOQ), le Dr Marc-André Amyot, a reconnu que les discussions allaient bon train, mais il restait sur ses gardes à savoir si une entente serait annoncée d'ici la fin de la journée.
«Je pense que si de part et d'autre on met un petit peu d'eau dans notre vin, on pourrait réussir à s'entendre», a-t-il affirmé.
Le Dr Amyot voulait «se laisser le temps qu'il faut pour arriver à une bonne entente». Il a soutenu que «ç'a négocié très fort dans les derniers jours» et jusqu'à tard mercredi soir.
En 2022, M. Dubé et la FMOQ s'étaient entendus pour que les groupes de médecine de famille (GMF) prennent en charge les patients orphelins de médecin de famille. Une prime annuelle de 120 $ était versée pour chaque patient inscrit à un GMF par l'entremise du GAP.
Mais cette entente a pris fin le 31 mai dernier et les deux parties n'arrivaient pas à s'entendre sur de nouvelles modalités pour reconduire le GAP. Le Dr Amyot a toutefois laissé entendre jeudi après-midi que le montant de la prime annuelle pourrait baisser: «ça fait partie des discussions qui sont en cours».
Ce différend a eu des conséquences pour les patients. Le nombre de rendez-vous offerts sur le GAP est passé de 17 604 dans la semaine du 18 mai à 1133 pour la semaine du 29 juin.
Dr Amyot a fait savoir qu'après l'entente, les patients peuvent s'attendre à voir une hausse des plages horaires disponibles pour consulter un médecin de famille en comparaison avec «l'état actuel».
Cependant, selon le président de la FMOQ, on ne reviendra pas à «l'état antérieur du GAP». Selon lui, certains médecins qui avaient décidé de retarder leur retraite pour offrir des services au GAP ont peut-être pris leur retraite maintenant «dans les circonstances».
Il a ajouté que des médecins ontariens qui étaient venus prêter main-forte en Outaouais sont désormais retournés en Ontario.
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M. Dubé a souligné que plusieurs médecins continuent présentement d'offrir des rendez-vous. «Quand les gens appellent au GAP, c'est sûr qu'il y a moins de service qu'avant. (...) Je tiens à remercier les médecins qui ont décidé à continuer de prendre des rendez-vous.»
«En ce moment, l'urgence c'est malheureusement l'alternative qui est prise par plusieurs», a déclaré M. Dubé, mais il recommande aux gens de continuer de recourir au GAP puisqu'ils peuvent être référés à d'autres professionnels de la santé selon leurs besoins.
Pour accueillir M. Dubé au Palais des congrès, où il était en allocution jeudi, les organisations syndicales en santé et services sociaux étaient présentes pour rappeler au ministre que «sa réforme est tout, sauf santé».
Une centaine de manifestants ont scandé plusieurs slogans, dont «Les top gun c'est qui: les top gun c'est nous» ainsi que «Arrêtez de nous traiter comme si le privé allait tous nous sauver».