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«Tout se joue à l'extérieur de la piscine présentement.»
Au moment où le programme olympique en natation est le plus chargé, ce qu'accomplit la nageuse canadienne étoile Summer McIntosh à l'extérieur de la piscine est aussi important que ce qu'elle fait dans l'eau pour étoffer sa récolte de médailles à Paris.
Une quinzaine d'heures après avoir décroché sa deuxième médaille d'or et son troisième disque au total aux Jeux olympiques, la Torontoise âgée de 17 ans était de retour dans la piscine vendredi matin pour les vagues préliminaires au 200 m quatre nages individuel féminin.
McIntosh s'est qualifiée pour les demi-finales en soirée, après avoir réalisé le meilleur temps parmi les 34 participantes à la compétition. La finale aura lieu samedi.
«Tout se joue à l'extérieur de la piscine présentement, a admis McIntosh. Je sais qu'une fois que je serai dans la piscine, ça ira, mais il est très important que je récupère du mieux possible entre ces courses.»
L'athlète ontarienne a disposé d'une journée de congé après sa conquête de la médaille d'argent au 400 m libre en lever de rideau des épreuves de natation aux Jeux de Paris, et une autre après avoir signé une éclatante victoire au 400 m QNI lundi. Depuis ce temps, elle participe à deux courses chaque jour.
Si elle est ajoutée au relais féminin QNI en vue de la finale dimanche, alors elle pourrait participer à un total de huit courses en l'espace des cinq derniers jours, et jusqu'à 13 pour les neuf jours du programme de natation dans la capitale française.
«On dirait quasiment que ma rééducation est un travail à temps plein, parce que ça demande beaucoup d'énergie pour identifier ce qui me permettra de maximiser ma récupération», a expliqué McIntosh.
La double championne du monde au 200 m papillon a obtenu la médaille d'or olympique jeudi.
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«Je dois toujours rappeler qu'elle n'a que 17 ans. Gérer tout ceci, et le refaire chaque jour, ça n'est pas facile, a déclaré son entraîneur Brent Arckey. Quant à la logistique, c'est quelque chose dont nous avons discuté, mais sa gestion est probablement la chose la plus difficile.
«Nous tentons de compléter ce programme, puis nous pourrons souffler un peu», a-t-il ajouté.
Arckey a rappelé que McIntosh avait répété ce programme parisien à l'entraînement.
«Quand vous participez à huit, neuf ou 10 séances d'entraînement par semaine, alors il se peut que vous finissiez une épreuve et que vous tourniez les coins un peu ronds ensuite. Nous avons toutes ces opportunités de répéter ces performances de haut niveau sans relâche, encore et encore», a-t-il poursuivi.
«C'est comme ça qu'on met la table pour des situations chaotiques et qu'on enseigne comment réagir dans ces situations-là», a-t-il conclu.
McIntosh n'a donc aucune plainte à formuler quant à son programme chargé à Paris.
«Tout ce programme est très bien et correspond à ce que... Si j'avais eu à élaborer un programme, alors ç'aurait probablement été exactement ça, a-t-elle confié. C'est bien, parce que j'ai disposé de deux jours de congé après mes deux courses de 400 mètres.
«J'essaie d'aborder chaque jour comme si c'était le début d'une nouvelle compétition. J'essaie de rester concentrée le plus possible», a-t-elle renchéri.
McIntosh se dit d'ailleurs très fière d'être une solide dormeuse.
«Chaque nageur est un bon dormeur. C'est un talent qui se développe quand tu participes à deux séances d'entraînement au quotidien», a expliqué McIntosh.
«Habituellement, mes entraînements sont à 5h, et je dors généralement trois heures après ceux-ci, donc je suis de toute évidence devenue une dormeuse professionnelle.»