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Un Québec souverain serait viable, mais serait confronté à de «gros défis financiers».
Un Québec souverain serait viable, mais serait confronté à de «gros défis financiers».
À l’instar des premiers ministres libéraux Jean Charest et Philippe Couillard avant lui, M. Legault, qui est un ancien indépendantiste du Parti québécois (PQ), a reconnu qu’un Québec souverain serait viable.
«Oui, je pense que c’est viable», un Québec indépendant, a-t-il affirmé en conférence de presse à Gaspé, mardi.
Cependant, il a rappelé que le Québec reçoit actuellement plus de 10 milliards $ du gouvernement fédéral en péréquation.
«Il y aurait un gros défi financier, évidemment», a poursuivi le chef caquiste.
Néanmoins, un Québec indépendant tirerait bien son épingle du jeu sur la scène internationale.
«Notre niveau de richesse est encore élevé si on se compare aux autres pays dans le monde», même si le Québec demeure moins prospère que la province voisine, l’Ontario, a-t-il tenu à souligner.
Il a répété comme il le fait régulièrement que les citoyens ne sont pas intéressés à relancer ce débat.
«C’est une question de priorité, a-t-il toutefois ajouté. Je pense que ce n’est vraiment pas une préoccupation des Québécois.»
Le chef du Parti québécois (PQ), Paul St-Pierre Plamondon, était visiblement surpris lorsqu’un journaliste lui a lu les propos de M. Legault lors d’une mêlée de presse, mardi, à L’Assomption. «Hein?»
Selon lui, «une journée François Legault dit qu’on a besoin du Canada parce qu’on a besoin de l’argent et le lendemain…»
Le fait qu’un Québec souverain serait viable financièrement est «une évidence», juge le chef péquiste. «C’est sûr que si on isole la péréquation seulement, on peut s’en servir pour dire: “vous voyez: on n’est pas capable, on n’y arrivera pas”. Il faut prendre dans son ensemble les dépenses du fédéral.»
Il a précisé qu'il fallait prendre en compte les dépenses d'investissement du Canada dans les autres industries qui n'avantagent pas le Québec, comme l'industrie pétrolière en Alberta.
Le chef du Parti québécois a même avancé que la souveraineté était la question de l'urne. Il a dit que les thèmes de l'indépendance et du déclin du français à Montréal ont d'ailleurs été abordés au cours d'un entretien avec la mairesse de Montréal, Valérie Plante, en après-midi.
«Le manque d'intérêt du fédéral sur certains sujets, ça ressort, le fédéral bloque. C'est sûr que quand je suis avec Valérie Plante, c'est de voir quels sont les enjeux pour Montréal. J'étais plus dans l'écoute que dans un discours politique», a-t-il dit.
Dans les derniers jours, M. St-Pierre Plamondon a dû défendre le fait qu'il ne présentera pas de budget de l'an un, qui tracerait les contours financiers d'un Québec souverain. Mardi, il a toutefois dit que sa formation évaluait les dédoublements des activités du gouvernement du Québec et du fédéral à environ 5,1 milliards $.
François Legault désire investir 26 millions de dollars dans le domaine de la chasse et la pêche s’il est reconduit au pouvoir le 3 octobre prochain.
Cette promesse se décline en trois mesures. D’une part, on désire réduire de 50 % les permis de chasse et pêche pour les personnes de 65 ans et plus.
On veut aussi aider les MRC et les Zone d’exploitation contrôlées (ZEC) qui veulent améliorer leurs installations et finalement faire la promotion des différents sites de chasse et pêche à l’aide de la création d'une page web.
Lors de la période de questions subséquente à l’annonce sur la chasse et la pêche, M. Legault s’est dit ouvert à travailler avec la future opposition s’il remporte l’élection lundi prochain, notamment sur la question de l’environnement. «Si quelqu’un a de bonnes idées en ce qui concerne la réduction des GES, je suis ouvert à en discuter et à prendre des suggestions», a mentionné le chef caquiste.
Les partis d'opposition lui ont déjà reproché d'être arrogant dans son premier mandat. Mais, selon lui, les Québécois ne le trouvent pas arrogant.
Il a dit qu'il est à l'écoute et que la pandémie l'a rendu humble.