Début du contenu principal.
Le mégaprojet controversé de liquéfaction du gaz naturel promu par Énergie Saguenay de GNL Québec a été une source de division, mercredi, entre les chefs des principaux partis.
Le mégaprojet controversé de liquéfaction du gaz naturel promu par Énergie Saguenay de GNL Québec a été une source de division, mercredi, entre les chefs des principaux partis.
Soupçonné d'approuver le projet sans vouloir l'avouer, le chef caquiste François Legault a dû une fois de plus fermer la porte à une relance du projet et contredire publiquement un de ses plus proches collaborateurs, le ministre sortant de l'Économie, Pierre Fitzgibbon.
Selon Radio-Canada, des échanges ont eu lieu entre ce dernier et le gouvernement fédéral, et M. Fitzgibbon aurait laissé entendre qu'après les élections, un gouvernement caquiste réélu serait prêt à reconsidérer et accélérer le projet visant à construire un terminal gazier de plus de 10 milliards $ à Saguenay.
M. Legault a nié cette version des faits, en ce quatrième jour de campagne électorale, en mêlée de presse. «Il n'y a pas de changement. On a refusé le projet, notre position n'a pas changé», a déclaré le chef de la Coalition avenir Québec (CAQ).
DOSSIER | Élections Québec 2022
Mais cela n'a pas suffi à convaincre le porte-parole de Québec solidaire, Gabriel Nadeau-Dubois, qui met en doute la parole du premier ministre sortant. À Québec, il a soutenu que M. Fitzgibbon «est le ministre préféré de François Legault. Il n'aurait jamais mené des conversations avec le gouvernement fédéral sans l'appui de François Legault. Je n'y crois pas. Tout le monde connaît François Legault: ce n'est pas le genre de bonhomme à laisser ses ministres faire n'importe quoi», a-t-il commenté.
Méfiante elle aussi, la cheffe libérale Dominique Anglade soupçonne le gouvernement Legault d'avoir «négocié en catimini quelque chose qui n'a pas sa place». Un gouvernement du Parti libéral du Québec (PLQ) ne relancerait pas le projet d'Énergie Saguenay et miserait plutôt sur des projets d'hydrogène vert.
De passage à Saguenay, le chef du Parti conservateur du Québec (PCQ), Éric Duhaime, tenait un tout autre discours. Il a dit vouloir faire de ce projet «la question de l'urne» régionale le 3 octobre prochain. Favorable au projet, il estime que GNL Québec permettrait de réduire les émissions de gaz à effet de serre à l'échelle mondiale, et serait «bon pour l'environnement». Il a incité le BAPE à refaire ses devoirs. En 2021, le BAPE concluait que les risques de ce projet dépassaient largement ses avantages.
La question de la sécurité des candidats pendant la campagne électorale provinciale «mérite d'être soulevée», selon la cheffe libérale Dominique Anglade, dont deux députés sortants et candidats ont été victimes de gestes d'intimidation.
Dans la nuit de mardi à mercredi, le bureau de circonscription du député sortant Enrico Ciccone, dans l'arrondissement montréalais de Lachine, a été la cible de cambrioleurs et de vandales.
Cet événement s'ajoute à une série de messages haineux envoyés la semaine dernière à la députée sortante de Saint-Laurent, Marwah Rizqy, qui a notamment reçu des menaces de mort de la part d'un individu «obsédé» par elle.
«C'est la première fois que j'étais dans ma salle de bain et que mes genoux ont commencé à claquer. C'est là que je me suis dit que, non, ce n'était vraiment pas normal ce qui m'arrivait», a raconté Mme Rizqy, qui est actuellement enceinte de huit mois.
Appelée à réagir à ces deux incidents, mercredi, Mme Anglade a estimé que le niveau de sécurité des candidats est une «question qui mérite d'être soulevée».
«On veut s'assurer qu'on puisse faire une campagne électorale dans un contexte exempt de violence», a-t-elle mentionné lors d'une mêlée de presse en après-midi.
On offrirait jusqu'à 5000 $ par enfant pour couvrir les coûts d'inscription des différents programmes pédagogiques particuliers, si populaires dans les écoles.
Chaque jour, de nouvelles tuiles s'abattent sur la campagne libérale. Mercredi, c'était au tour du député et candidat dans Marquette, Enrico Ciccone, d'annoncer que son bureau de circonscription avait été la cible de cambrioleurs et de vandales. Tous les ordinateurs avaient disparu.
Par ailleurs, au quatrième jour de la campagne, il manque encore 16 candidats sur 125 dans l'équipe libérale
De son côté, le Parti québécois (PQ) a proposé de remettre une «allocation pouvoir d’achat» ciblée et temporaire, plutôt qu’une baisse d’impôts ou de taxes, pour aider les ménages à affronter la hausse du coût de la vie.
La formation politique s’est engagée mercredi à verser 1200 $ pour les personnes ayant un revenu inférieur à 50 000 $ et 750 $ pour celles ayant un revenu entre 50 000 $ et 80 000 $.
Le parti promet, s’il forme le gouvernement, de doubler le crédit de solidarité afin de donner un soutien supplémentaire aux personnes ayant les plus grands besoins.
Le PQ a indiqué que les montants de «l’allocation pouvoir d’achat» proviendraient des surplus budgétaires engrangés par l’État en raison de la forte inflation.
La hausse de ces tarifs (incluant notamment l’électricité, les garderies et les droits de scolarité) serait donc limitée à 3 % ou moins.
Plus tard, à Laval, M. Legault a promis de lancer un grand chantier de rénovation du parc d'écoles, un projet de 2 milliards $ en quatre ans. Les écoles pourraient enfin atteindre les critères d'aujourd'hui.
Les porte-paroles de Québec solidaire, Gabriel Nadeau-Dubois et Manon Massé, ont présenté mercredi le premier volet de leur plan «Révolution transport à Québec» qui inclut des tramways, des Services rapides par bus (SRB) et la transformation d’autoroutes en boulevards urbains.