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Le MTQ demande aux campeurs de «rassembler leurs effets personnels et de quitter le site» avant le 21 novembre 2024.
Le campement Notre-Dame, où des personnes en situation d’itinérance y sont installées, a récemment reçu un avis d'éviction, dont Noovo Info a reçu la copie. «Je ne sais pas quoi faire. Les refuges sont tous pleins», a confié une personne en situation du campement à Noovo Info lundi.
Le ministère des Transports et de la Mobilité durable (MTQ) demande aux campeurs de «rassembler leurs effets personnels et de quitter le site» avant le 21 novembre 2024.
«Dans toute situation semblable et extrêmement sensible, on laisse une place à la médiation et à la sensibilisation. Mais là, l'hiver arrive et les problèmes ne font qu'augmenter», a soutenu Gilles Payer du ministère des Transports. «Il y a un enjeu de sécurité qu'on ne peut plus ignorer pour les citoyens et les campeurs.»
Selon le document datant du 15 novembre dernier que Noovo Info a pu avoir entre les mains, le MTQ prévoit de faire une «éviction» et un «nettoyage complet» du site situé dans l'arrondissement Mercier-Hochelaga-Maisonneuve. Des forces policières encadreront l’opération et des ressources psycho sociales sont déjà actives sur le terrain, et y seront au moment opportun, a précisé le ministère.
«Notez que les biens laissés à l'abandon seront jetés», ont-ils ajouté dans l'avis d'éviction.
Actuellement, 70 personnes en situation d'itinérance campent en bordure de la rue Notre-Dame. Il s'agirait toutefois d'un démantèlement partiel à trois endroits précis, selon la conseillère municipale de Mercier–Hochelaga-Maisonneuve, Alia Hassan-Cournol.
«On demeure préoccuper. C'est un terrain qui appartient du MTQ et c'est leur décision», a-t-elle avancé. «Où vont aller ces gens-là? On a besoin que Lionel Carmant se commette sur de l'ouverture de lits [dans les refuges qui sont déjà débordés].»
Notons que le campement avait déjà fait l'objet d'un démantèlement pour des raisons de sécurité. En 2020, deux bombonnes de propane avaient explosé dans le campement Notre-Dame, blessant une personne.
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Selon la mairesse de Montréal, Valérie Plante, le démantèlement est fait avant tout pour protéger la sécurité des personnes.
Sous le couvert de l’anonymat, Rick avait raconté à Noovo Info dans un précédent reportage qu’il fallait être constamment sur le qui-vive pour vivre dans le campement Notre-Dame, où de nombreux voleurs rôdent. «On est dans la peur. Je me suis fait voler une tente et mes affaires plein de fois», avait-il dit.
Que fera-t-il si le campement est à nouveau démantelé? «Je vais simplement aller ailleurs», avait avoué le campeur à Noovo Info.
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Avec des informations de Marie-Michelle Lauzon et d'Émeric Montminy pour Noovo Info