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Brian Paré a plaidé coupable pour avoir délibérément allumé des feux de forêt à Chibougamau l'été dernier. Les détails.
Brian Paré a plaidé coupable lundi au palais de justice de Chibougamau pour les chefs d'accusation qui pesaient contre lui, incluant celui d’avoir délibérément allumé des feux de forêt l'été dernier.
En novembre dernier, l'homme de 38 ans avait renoncé à son enquête sur remise en liberté et s'était engagé à plaider coupable aux chefs d'accusation qui pesaient contre lui. Parmi les 16 chefs d'accusations, deux font l'objet d'une suspension conditionnelle à la demande de la Couronne. L'accusé a donc plaidé coupable à 13 chefs d'accusation d'incendie criminel et à un chef d'accusation d'incendie criminel avec mépris de la vie humaine, lundi.
Les parties ont fait une demande pour la production d'un rapport présentenciel concernant le volet psychiatrique et le volet dangerosité de l'accusé. Ce rapport devra être remis le 22 avril 2024, date à laquelle où l'on déterminera la suite des procédures. Entre-temps, M. Paré demeure détenu.
M. Paré est notamment accusé d’avoir «intentionnellement ou sans [se] soucier des conséquences de son acte, a causé par le feu ou par une explosion, un dommage à un bien qui ne lui appartient pas en entier, soit la forêt» et d’avoir «commis une nuisance publique qui a mis en danger la vie, la sécurité ou la santé du public, des citoyens de Chapais, Chibougamau et des alentours». Il serait à l'origine de 14 feux de forêt.
Les accusations visent des événements survenus entre mai et septembre 2023, soit au moment où de nombreux feux de forêt faisaient rage au Québec.
La procureure Marie-Philippe Charron a affirmé au tribunal que deux des incendies déclenchés par M. Paré ont forcé l'évacuation, le 31 mai, d'environ 500 résidences à Chapais, une petite communauté située à environ 425 kilomètres au nord-ouest de Québec.
Me Charron a lu un exposé conjoint des faits précisant que les premiers incendies avaient eu lieu le 31 mai, trois jours après que le gouvernement du Québec a interdit les feux à ciel ouvert à l'intérieur ou aux alentours des forêts en raison du temps sec.
En début novembre, M. Paré a été jugé apte à comparaître en vertu d’un rapport d’évaluation psychiatrique. Une évaluation avait été demandée puisque lors de son arrestation en septembre dernier, l'accusé Paré aurait tenu des propos «complotistes». De nombreuses publications sur ses réseaux sociaux avaient aussi été trouvées.
Avec les informations de Jennifer Gravel et de Pierre-Alexandre Fontaine pour Noovo Info