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Il y a quelques semaines, l’avocat de la famille Lacroix, Me Charles Daviault, avait envoyé une mise en demeure à la Ville, M. Benamor et à M. Hassan, en visant aussi le défendeur Airbnb.
La famille de Charlie Lacroix, qui a péri à l’âge de 18 ans dans l’incendie du 16 mars dernier dans le Vieux-Montréal, passe de la parole aux actes. Elle poursuit la Ville de Montréal, le propriétaire de l’édifice Émile Bénamor et l'entrepreneur qui louait des chambres Airbnb, Tarique Hassan, pour 1,5 million de dollars.
Noovo Info a obtenu une copie du document de poursuite déposé au palais de justice de Montréal, vendredi.
Il y a quelques semaines, Noovo Info avait appris que l’avocat de la famille Lacroix, Me Charles Daviault, avait envoyé une mise en demeure à la Ville, M. Benamor et à M. Hassan, en visant aussi le défendeur Airbnb.
Joint via Messenger, le père de Charlie, Louis-Philippe Lacroix, avait alors confirmé avoir demandé à tous ses proches ne plus commenter l’affaire «compte tenu les procédures légales à venir». Il a aussi ajouté que «peu importe l’origine du feu, ma fille serait vivante si le logement avait été adéquat».
Selon toute vraisemblance, Charlie dormait dans une chambre sans issue avec une fausse fenêtre au mur, qui aurait pu permettre à la jeune de se croire en sécurité à tort.
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En août, le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) précisait que des accusations de négligence n’étaient pas exclues dans cette affaire en plus des accusations de meurtres prémédités.
Le Globe and Mail avait par ailleurs révélé au lendemain de l’incendie qui a fait sept victimes qu’il y avait un moratoire sur les inspections au Service des incendies de Montréal depuis 2018. Selon les familles, la Ville aurait fermé les yeux sur une situation dangereuse et connue dans cet édifice.
Les autres familles des victimes se sont quant à elles réunies pour déposer une action collective de 22 M$. Leur avocate, Me Mélissa Lonn, a indiqué à Noovo Info que les révélations faites par le SPVM par rapport à la thèse d’un incendie allumé par une main criminelle à l’aide d’accélérant ne change rien à la suite des choses. Au contraire, si au départ la Ville n’a pas été ciblée dans le recours, il est possible que les procureures au dossier l’ajoutent même si un suspect était arrêté dans cette affaire.
La demande d’autorisation pour le recours collectif ne sera toutefois pas entendue avant l’été 2024 au palais de justice de Montréal, ce qui place une fois de plus les proches dans une attente interminable.
Avec la collaboration de Guillaume Théroux pour Noovo Info.