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Le ministre de l’Éducation, Bernard Drainville, ferme la porte à une commission parlementaire sur la question de l’identité de genre, mais envisage de mettre en place un comité scientifique pour se pencher sur la question.
Le ministre de l’Éducation, Bernard Drainville, envisage la mise sur pied d’un comité d’experts sur l’identité de genre et ferme, par le fait même, la porte à une commission parlementaire sur le même sujet.
Le ministre de l’Éducation, Bernard Drainville, envisage la mise sur pied d’un comité d’experts sur l’identité de genre et ferme, par le fait même, la porte à une commission parlementaire sur le même sujet.
« On ne souhaite pas que cet enjeu qui est très sensible soit instrumentalisé à des fins partisanes. [...] Quand vous avez quatre partis politiques autour d’une table, la tentation de politiser l’enjeu est factuelle », a-t-il soutenu mercredi matin à l’Assemblée nationale.
« Ce à quoi on réfléchit, c’est un comité scientifique ou un comité de sages qui pourrait poser un regard très apaisé, très serein, très scientifique sur ces questions-là, et nous revenir avec des constats », a-t-il ajouté. Le ministre aimerait que le comité se penche sur ce qui se fait sur le sujet dans les autres pays.
Mardi, le chef péquiste Paul St-Pierre Plamondon a demandé au gouvernement du Québec de tenir une commission parlementaire afin de débattre de plusieurs enjeux controversés comme les toilettes genrées, l’imposition de nouveaux pronoms, de nouvelles théories qui seraient, selon lui, imposées dans les écoles par « la gauche radicale ».
M. Drainville assure que tous les sujets pourront être abordés dans le cadre de ce comité et il pourrait voir le jour avant Noël. « Il faut s’outiller comme société », a soutenu le ministre.
La ministre Martine Biron s’est dite préoccupée par la haine dont font l’objet les personnes trans. « Il y a 16 500 trans ou non-binaires au Québec. Ce n’est pas beaucoup. Alors les cas qu’on a, ils sont isolés. L’enjeu, c’est beaucoup plus le traitement qu’on leur fait. La haine qu’ils subissent », a-t-elle affirmé.
Questionné à savoir ce qu’il pensait de la proposition du ministre, le Parti québécois a indiqué que sa « position complète sur cet enjeu sera disponible par écrit dans les prochains jours ».
Mercredi, en point de presse avant l’annonce de la décision du ministre Drainville, le député libéral André Fortin a affirmé que les politiciens devraient se préoccuper d’enjeux plus prioritaires que les toilettes mixtes ou l’identité de genre dans les écoles.
« Si on est pour se pencher sur un mandat bien particulier, il y a bien d’autres sujets qui seraient, pour nous, plus prioritaires de débattre, c’est-à-dire la question de la réussite scolaire ou des enseignants dans nos classes », a-t-il dit.
Québec solidaire accueille l’initiative du ministre Drainville avec quelques bémols. « Nous allons étudier la proposition que fera le ministre concernant la création d’un comité d’experts, mais tenons à rappeler qu’il existe un bureau de lutte à l’homophobie et la transphobie financé par le gouvernement qui devrait être mis à profit avec son expertise. Quoi qu’il en soit, il est essentiel que les personnes concernées, qu’elles soient trans ou non-binaires, soient entendues par les experts », a affirmé la députée solidaire Ruba Ghazal.
Le chef conservateur Éric Duhaime ne s’est pas opposé au principe de la consultation, mais se questionne à savoir qui sera présent sur le comité. « J’espère que ce ne sera pas des activistes qu’on connaît bien qui formeraient ce comité-là », a-t-il indiqué en point de presse.
M. Duhaime a aussi affirmé qu’il veut que la théorie du genre soit sortie des écoles jusqu’à ce qu’il y ait un consensus plus large dans la société québécoise.