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Québec avance dans son désir de tirer profit des technologies offertes par l’IA dans le réseau d’enseignement supérieur.
Québec avance dans son désir de tirer profit des technologies offertes par l’intelligence artificielle (IA) dans le réseau d’enseignement supérieur et a annoncé mardi la création d’une instance de concertation nationale en la matière.
Dans les faits, le mandat de cette instance se déploiera en trois grands axes. On mise notamment sur le développement d’«une vision commune et définir des principes directeurs de base à l’égard de l’utilisation responsable, éthique, durable et sécuritaire de l’IA».
On souhaite aussi déterminer quelles sont les priorités et les «orientations» que les technologies liées à l’IA prendront au cours des prochaines années afin de «faciliter» les échanges entre le ministère et le réseau.
Puis, Québec aimerait via cette instance participer aux différentes initiatives liées à l’IA et qui ont été ciblées par le ministère.
C’est la ministre de l’Enseignement supérieur, Pascale Déry, qui a officialisé la création de cette instance. Elle sera épaulée par le député de Vanier-Les Rivières et adjoint parlementaire, Mario Asselin.
M. Asselin est considéré comme un spécialiste en matière d’apprentissage par le numérique en éducation.
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Un rapport sur l’IA déposé en février 2024 invitait le gouvernement Legault à encadrer le développement et le déploiement de ces nouvelles technologies au Québec.
Un des grands axes du rapport visait «l’implantation de programmes d’enseignement de la maternelle à l’université en littératie numérique et en IA non seulement pour l’usage, mais aussi pour apprendre à exercer une pensée critique à son égard».
Comme soulevaient le Conseil supérieur de l'éducation et la Commission de l'éthique en science et en technologie dans le rapport, de nouveaux outils d'IA générative, comme ChatGPT d'OpenAI ou Gemini de Google, peuvent être utilisés dans un contexte académique.
En réaction à l'annonce du gouvernement, la Fédération étudiante collégiale du Québec (FECQ) s'est dite satisfaite de voir que la ministre Déry donne suite au rapport, qui a été le fruit de vastes consultations.
La fédération croit qu'il est temps que le réseau de l'enseignement supérieur se dote d'une vision commune concernant les enjeux liés à l'IA, puisque la perception de ces outils diffère d'un établissement à l'autre actuellement.
«C'est incohérent qu'à un cégep, on nous enseigne l'utilisation éthique de ChatGPT, tandis que dans un autre, on fait référence à cet outil comme ''celui dont on ne doit pas prononcer le nom''», a soulevé le président de la FECQ, Antoine Dervieux.
La fédération a déjà présenté les revendications qu'elle compte faire valoir devant cette nouvelle instance, notamment celle que les établissements n'interdisent pas systématiquement l'utilisation de modules d'IA par les étudiants.
Elle souhaite aussi que les inégalités entre les politiques des différents établissements soient réduites, que les étudiants soient formés pour garantir une utilisation éthique et intègre de l'IA et que l'on s'assure que les outils d'IA ne deviennent pas un vecteur de désinformation.
Avec de l'information de la Presse canadienne