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Le PLQ demande aussi de changer la manière dont est calculée la suggestion de hausse du TAL.
Malgré la suggestion de hausse substantielle de 5,9 % des prix des loyers du Tribunal administratif du logement (TAL), le premier ministre François Legault ne compte pas intervenir comme le demande le Parti libéral du Québec (PLQ).
Selon le chef du gouvernement, la solution pour mettre fin à la crise du logement passe par une augmentation de l’offre.
«Notre aide, ça va être de continuer à bâtir des logements abordables et de continuer à avoir plus de familles qui ont droit aux programmes, comme Accès logis. (...) Je vous rappelle qu'on aide plus de 100 000 familles à payer leur loyer», a-t-il affirmé en point de presse mercredi.
Bien qu’il reconnaisse que la hausse sera «très dure pour certaines personnes», François Legault ne pense pas que c’est à l’État d’intervenir, car le logement est dans le «secteur privé» et que le TAL est un «tribunal indépendant».
Le TAL suggère une hausse moyenne du prix des loyers de 5,9 % en 2025, un bond marqué par rapport à l’estimation de croissance des dernières années.
Il s’agit de l’estimation pour un logement de base non chauffé. Selon cette hypothèse, un locataire qui paie un loyer de 1000 $ pourrait voir sa facture grimper à 1059 $ au renouvellement de son bail.
À voir aussi : Hausse des loyers en 2025: «à force de tirer l’élastique, il risque de briser»
L’année dernière, sa projection de hausse de loyer avait été de 4 %, tandis qu’elle avait été de 2,3 % en 2023 et de 1,28 % en 2022.
Plus tôt mercredi, le chef libéral intérimaire, Marc Tanguay, a demandé au gouvernement Legault d’intervenir pour réduire l’augmentation des prix des loyers, comme il l’a fait pour plafonner les tarifs d’hydroélectricité à 3 %.
«La hausse de 5,9 % des loyers qui sera permise, ça ne passe pas le test. C'est inacceptable! Il faut revoir ça. La ministre peut agir; le gouvernement Legault peut agir là-dessus, mais ils ne le feront pas», a-t-il lancé en marge du caucus de son parti en Estrie.
Appelé à préciser sa pensée, M. Tanguay a affirmé que le gouvernement l’a déjà fait avec la Régie de l'énergie pour les tarifs d’hydroélectricité.
«Le gouvernement peut décider de venir aider de façon ponctuelle les Québécoises et Québécois. Cette hausse de loyer va effectivement avoir un impact majeur dans le budget de milliers de Québécoises et Québécois dès le 1er juillet. (...) On ne peut pas rester les bras croisés. Il faut revoir cette décision-là, cet impact-là», a-t-il ajouté.
Le chef libéral va donc plus loin que sa porte-parole en matière d’habitation, Virginie Dufour, qui a affirmé mardi: «Je pense que ce n'est pas possible d'intervenir à ce stade-ci et de réduire une hausse.»
Le PLQ demande aussi de changer la manière dont est calculée la suggestion de hausse du TAL.