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Le nouveau ministre canadien du Logement et des Infrastructures, Gregor Robertson, a dit qu'il ne pense pas que les prix de l'immobilier doivent baisser et que le gouvernement fédéral doit se concentrer sur la construction de nouveaux logements.
«Non. Je pense que nous devons augmenter l'offre et veiller à la stabilité du marché. C'est un secteur très important de notre économie», a déclaré M. Robertson alors qu'il se rendait à la première réunion du nouveau cabinet du premier ministre Mark Carney, lorsqu'on lui a demandé s'il pensait que les prix des logements devaient baisser.
Ce texte est une traduction d'un article de CTV News.
«Nous devons construire davantage de logements abordables. Le gouvernement du Canada n'a pas construit de logements abordables depuis les années 90, ce qui a entraîné une pénurie importante dans tout le pays. C'est là que se trouve le besoin le plus urgent à l'heure actuelle.»
Soulignant la promesse électorale du premier ministre de doubler le rythme de la construction pour atteindre près de 500 000 nouveaux logements par an, M. Robertson a affirmé que les plans des libéraux étaient «très ambitieux» et a reconnu qu'il «faudrait des années pour vraiment passer à la vitesse supérieure».
«Nous allons devoir tirer parti de la technologie canadienne avec la fabrication hors site. Nous avons beaucoup de travail à faire dans ce domaine, et cela ne se fera pas du jour au lendemain. Le logement est un secteur qui évolue lentement, et nous devons faire tout notre possible pour accélérer le mouvement», a-t-il poursuivi.
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M. Robertson a également défendu sa gestion du dossier du logement pendant son mandat de maire de Vancouver, affirmant qu'il n'avait pas reçu le soutien des autres niveaux de gouvernement pour s'attaquer à l'accessibilité au logement dans l'une des villes les plus chères du Canada, et que des hausses similaires des prix des logements avaient été observées dans tout le pays.
«Depuis mon mandat de maire, nous avons constaté beaucoup plus de mouvement ici à Ottawa, et nous avons maintenant d'excellents programmes qui commencent à porter leurs fruits», a-t-il dit. «Je suis ici pour mettre à profit mon expérience en tant que maire, je sais ce qui fonctionne sur le terrain. Je n'ai pas obtenu l'aide dont j'avais besoin de la part du gouvernement fédéral lorsque j'étais maire, ni de la part du gouvernement provincial.»
Les commentaires de M. Robertson semblent faire écho au message économique délivré par M. Carney lors de sa conférence de presse qui a suivi la cérémonie de prestation de serment, lorsqu'on lui a demandé quels indicateurs concrets permettraient aux Canadiens d'évaluer les progrès du nouveau gouvernement en matière de coût de la vie.
«Le coût de la vie comporte deux éléments. Le premier est le coût réel des choses, et le second est la question de savoir si les salaires augmentent, si le salaire net des gens augmente, s'ils trouvent facilement un emploi», a affirmé le premier ministre.
«Ce que nous devons faire, c'est bâtir cette économie, créer des emplois de qualité pour les Canadiens, tout en maîtrisant les coûts. Mais ce sont vraiment les emplois et la croissance des revenus qui aideront tous les Canadiens à aller de l'avant», a-t-il ajouté.
Mardi, le chef conservateur Pierre Poilievre a critiqué Carney pour avoir nommé Robertson au dossier du logement, qualifiant son choix de «problématique».
«Il a augmenté les taxes foncières à Vancouver de 141%, ce qui a entraîné une hausse des coûts du logement de 149%», a-t-il déploré.
«Aujourd'hui, M. Carney nomme cet homme responsable du logement. Si c'est là le sang neuf que M. Carney apporte à son cabinet, alors malheureusement pour les Canadiens, rien ne va changer», a conclu M. Poilievre.