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Les principales causes humaines d'incendies comprennent les véhicules tout-terrain (lorsque le pot d'échappement chaud entre en contact avec de l'herbe sèche), les chemins de fer, les lignes électriques et les feux de camp.
Les feux de forêt ont dominé les conversations à travers le Canada au cours des dernières semaines. En raison de la croissance rapide de certains incendies et de la nécessité de réagir rapidement, certaines personnes se demandent : comment en sommes-nous arrivés là ?
CTVNews.ca répond à vos questions allant de la manière dont les incendies de forêt se déclenchent à la compréhension du processus d'enquête sur les incendies, en passant par ce qui est arrivé à une mascotte bien-aimée de la sécurité incendie.
Ce texte est une traduction d'un article de CTV News.
Non seulement les incendies ont ravagé des milliers d'hectares de forêts et de terres, mais la fumée a créé de la pollution à travers le pays, et même aux États-Unis, obligeant les gens à rester à l'intérieur.
Les incendies ont entraîné des évacuations et laissé derrière eux une destruction qui bouleverse la vie dans certaines communautés, et nous ne sommes qu'en juin.
Actuellement, plus de 440 incendies font rage au Canada, dont certains ont été déclenchés naturellement selon les autorités, tandis que d'autres sont encore en cours d'enquête.
Alors que 5,4 millions d'hectares de terrain ont brûlés jusqu'à présent cette saison, des questions se posent sur ce que les Canadiens peuvent faire pour éviter que cette année ne soit la pire saison d'incendies jamais enregistrée.
Les origines des incendies de forêt peuvent être difficiles à comprendre, mais une chose est certaine : le changement climatique est un facteur.
Le réchauffement de la planète contribue non seulement à des conditions météorologiques plus sèches et plus chaudes, mais certaines recherches montrent qu'il peut également augmenter les impacts de la foudre, selon Michael Flannigan, professeur d'incendies de végétation à l'Université Thompson Rivers en Colombie-Britannique.
«Les recherches suggèrent que nous verrons davantage d'activités de foudre dans un monde plus chaud. Nous n'avons pas suffisamment de données vraiment solides pour affirmer avec certitude que cela se produit déjà au Canada, mais il y a des endroits dans le monde, comme la Russie, où les données suggèrent que cela se produit», a dit M. Flannigan dans une interview téléphonique accordée à CTVNews.ca.
La foudre se produit lorsque l'air chaud s'élève dans le cycle de l'eau et que des particules liquides «heurtent» des particules de glace, créant une charge électrique, explique le professeur Flannigan.
Le changement climatique augmente la température de la Terre, ce qui élève l'air chaud qui se mélange ensuite à l'air froid, créant une atmosphère «instable», précise-t-il.
«La plupart de ces particules sont chargées négativement, mais certaines, en particulier celles du sommet de l'orage - ce que nous appelons l'enclume - sont chargées positivement », explique-t-il. «Et celles-ci sont intéressantes car elles se déplacent souvent horizontalement, puis descendent vers la Terre».
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La foudre frappe généralement des objets élevés, qu'il s'agisse d'un arbre ou d'une maison. Si elle frappe un arbre dans le nord de la Colombie-Britannique, elle se propagera jusqu'au sol, laissant parfois l'arbre intact.
«L'éclair descend et couve avant de s'enflammer», explique M. Flannigan. «S'il pleut ou si c'est humide, il couve simplement pendant un certain temps. S'il fait chaud, sec et venteux, il peut se propager.»
Ce qui peut parfois se produire dans l'immensité du paysage canadien, c'est que le sol peut couver pendant des semaines sans être remarqué, jusqu'à ce qu'un incendie substantiel se déclare.
Les paratonnerres utilisés sur les maisons peuvent diriger la foudre loin des forêts, mais M. Flannigan affirme qu'en ajouter un à chaque bâtiment du pays serait probablement trop coûteux.
À l'heure actuelle, le professeur Flannigan affirme que les impacts de la foudre causent environ 50 % de tous les incendies de forêt, tandis que le comportement humain est responsable de l'autre moitié, mais les probabilités sont susceptibles de changer.
«Il existe des articles de recherche suggérant que nous verrons un doublement des incendies causés par la foudre à l'avenir», dit-il. «Nous le constatons déjà cette année... peut-être est-ce un signe que le futur est arrivé un peu plus tôt. »
Selon M. Flannigan, les principales causes humaines d'incendies comprennent les véhicules tout-terrain (lorsque le pot d'échappement chaud entre en contact avec de l'herbe sèche), les chemins de fer, les lignes électriques et les feux de camp.
Pour comprendre les origines d'un incendie de forêt, des enquêteurs sont appelés à retracer les preuves laissées par les flammes, également appelées «indicateurs de motifs de feu» ou «cicatrices de flammes», afin de déterminer comment et où le feu a commencé.
«Obtenir autant d'informations que possible sur les lieux est très important pour déterminer l'origine d'un incendie de forêt», a mentionné Jeff Henricks, ancien enquêteur sur les incendies de forêt en Alberta, maintenant consultant, dans une interview téléphonique accordée à CTVNews.ca jeudi. « Nous cherchons à obtenir des photos précoces de l'incendie, à interroger les premiers intervenants ou témoins, et à documenter ce qu'ils ont vu.»
Henricks explique que ce processus peut prendre plusieurs jours en fonction de la taille et de la complexité d'un incendie.
Il quitte souvent une scène d'incendie avec son équipement de protection complètement recouvert de suie et de cendres, dit-il.
«Une fois que nous avons déterminé une origine, nous pouvons alors rechercher la cause de l'incendie de forêt, et cela peut également prendre beaucoup de temps », a affirmé M. Henricks. «Par exemple, si nous trouvons des preuves dans notre zone d'allumage d'une substance de type métallique, nous devrons peut-être l'envoyer à un laboratoire pour analyse.»
Si l'enquête détermine qu'une personne a causé l'incendie de forêt, des recherches supplémentaires sont nécessaires pour identifier cette personne. Jeff Henricks explique que chaque juridiction au Canada prévoit des amendes différentes pour le déclenchement d'un incendie de forêt.
En Alberta, une personne pourrait être condamnée à une amende de 100 000 $ ou à une peine de deux ans de prison, tandis que la Saskatchewan prévoit une amende pouvant atteindre 500 000 $, une peine de trois ans de prison ou les deux.
L'ensemble du processus, de l'enquête sur la cause d'un incendie à la poursuite d'une personne, peut prendre plusieurs années.
«Peu d'incendies de forêt sont malveillants et beaucoup sont le résultat de circonstances malheureuses», conclut-il.
Atténuer les destructions causées par les incendies de forêt dans les communautés est une préoccupation à laquelle tous les gouvernements du Canada s'attèlent, avec les efforts supervisés par le ministre de la Préparation aux situations d'urgence, Bill Blair.
«Bien que la réponse principale à ce type d'événements relève des provinces et des territoires, nous restons en contact continu avec nos partenaires à travers le Canada et adoptons une approche gouvernementale globale pour soutenir les communautés touchées par les incendies de forêt», a soutenu le bureau de Bill Blair à CTVNews.ca par courrier électronique.
Selon le ministère, le gouvernement fédéral a fourni des fonds pour les Canadiens déplacés, a collaboré avec des partenaires internationaux et a créé un fonds pour embaucher davantage de pompiers dans les communautés.
Un porte-parole de la province de la Colombie-Britannique a écrit dans un courrier électronique à CTVNews.ca que le gouvernement a investi des ressources «importantes» dans le Service des incendies de forêt de la Colombie-Britannique et dans la lutte contre le changement climatique.
Les changements pour la saison 2023 incluent des améliorations pour l'identification et la suppression des incendies de forêt, le déploiement des ressources et le renforcement des relations avec les partenaires », indique le courrier électronique.
CTVNews.ca n'a pas reçu de réponses du Yukon, des Territoires du Nord-Ouest, du Manitoba, de l'Ontario, du Québec, de la Nouvelle-Écosse ni du Nouveau-Brunswick.
L'Agence de sécurité publique de la Saskatchewan (SPSA) a établi des liens avec les communautés rurales, les leaders autochtones et les municipalités pour améliorer la préparation aux situations d'urgence liées aux incendies de forêt, a dit un porte-parole.
«Ces plans évaluent les risques, identifient les dangers et les zones/populations vulnérables, accordent la priorité aux efforts visant à faire face à ces risques et aident aux efforts de lutte contre les incendies de forêt... des ateliers et des formations portant sur des sujets tels que la gestion des urgences, l'élaboration de plans d'urgence et les centres des opérations d'urgence», a précisé un porte-parole de la SPSA à CTVNews.ca par courrier électronique.
Un porte-parole de la direction de la gestion des incendies de l'Alberta a expliqué que les programmes d'éducation et les séances de sensibilisation du public étaient «essentiels» pour prévenir les incendies de forêt.
«L'un des programmes de prévention les plus efficaces administrés par Alberta Wildfire est FireSmart, un cadre d'action conçu pour atténuer les risques et l'impact des grands incendies de forêt incontrôlables à proximité des habitations, des communautés et des infrastructures essentielles», a fait savoir le porte-parole.
FireSmart est l'équivalent canadien du U.S. Forest Service, mieux connu comme l'organisation qui a créé Smokey Bear.
Smokey est une mascotte des années 50 avec un message de prévention des incendies et de sécurité qui a été rapidement adopté au Canada. Mais Magda Zachara, responsable du programme FireSmart Canada, affirme que les Canadiens ont leur propre icône des incendies de forêt.
«Ember le Renard est une mascotte de FireSmart Canada, Smokey l'ours ne l'est pas et ne l'a jamais été», a-t-elle déclaré à CTVNews.ca lors d'un entretien téléphonique mercredi.
Les deux mascottes véhiculent également des messages différents, a dit Zachara.
«Smokey l'ours est entièrement axé sur la prévention des incendies de forêt», a-t-elle déclaré. «Et nous, chez FireSmart, nous nous concentrons vraiment sur le message d'atténuation des risques.»
Certaines provinces utilisent encore la mascotte à ce jour, mais avec l'essor de FireSmart Canada, la reconnaissance d'Ember a également augmenté.
«Si vous voyagez à travers le pays, vous verrez encore Smokey utilisé dans certaines provinces, ou d'autres mascottes. En fait, l'Alberta a sa propre mascotte et le Québec a une mascotte totalement différente», a déclaré Zachara. «Il y a donc de nombreuses autres mascottes en ce qui concerne les campagnes sur les incendies de forêt.»