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Le maire de Lebel-sur-Quévillon, Guy Lafrenière, a précisé que les mesures pour sécuriser l’usine de pâte kraft de la ville, Nordic Kraft, ont été efficaces.
Le sud et l’ouest du Québec sont sous le smog en raison des feux de forêt, vendredi. Quelque 125 incendies brûlent toujours, notamment dans le Nord-du-Québec et en Abitibi.
La qualité de l’air se trouvait particulièrement détériorée dans la région métropolitaine, les Laurentides et à Gatineau tôt vendredi matin, selon l’indice de la qualité de l’air du ministère québécois de l’Environnement.
Environnement Canada rappelle que les enfants asthmatiques et les personnes atteintes de maladies respiratoires ou cardiaques sont les plus affectés par le smog. Il leur est donc recommandé d’éviter les activités physiques intenses à l’extérieur jusqu’à la levée de l’avertissement, dit l’agence.
À voir également : Retour du smog: à quel point la qualité de l’air peut-elle nous affecter?
Dans le Nord-du-Québec, les quelque 2000 résidents de Lebel-sur-Quévillon pourraient recevoir de bonnes nouvelles vendredi. Sous le coup d’un ordre d’évacuation depuis deux semaines, ils vont pouvoir prendre connaissance du plan de réintégration vers 11 h, lors d’un point de presse du maire Guy Lafrenière.
Il a précisé que les mesures pour sécuriser l’usine de pâte kraft de la ville, Nordic Kraft, ont été efficaces.
Les autres communautés situées à proximité de feux de forêt demeurent sur un pied d’alerte, néanmoins, la Société de protection des forêts contre le feu (SOPFEU) a souligné jeudi soir «qu’il n’y a actuellement aucune menace imminente pour les villes de Chibougamau et Chapais, ainsi que pour la communauté d’Oujé-Bougoumou, qui requerrait de la part de leurs autorités l’ordonnance d’une évacuation».
Sur les 125 incendies actifs au Québec, incluant une vingtaine en zone nordique, la SOPFEU en dénombre 26 qui ne sont pas maîtrisés vendredi matin. Parmi eux, les feux numéro 344 et numéro 334, respectivement situés près de Lebel-sur-Quévillon et de Mistissini, couvrent les plus grandes superficies.
Au total, ce sont plus de 1,3 million d’hectares de forêt qui ont été affectés par les feux cette année au Québec. C’est 400 fois plus que la moyenne annuelle des 10 dernières années.
Jeudi, le ministre fédéral de l’Environnement, Steven Guilbeault, a laissé tomber que «le pire n’est peut-être pas derrière nous, mais peut-être devant nous», lors d’un point de presse.
Le ministre s’appuyait sur les prévisions des scientifiques d’Environnement Canada et de Ressources naturelles Canada, selon qui «nous aurons probablement un été très sec et très chaud et, donc, des conditions très propices à ce qu’il y ait d’autres feux de forêt».
Pourtant, le Canada est déjà au pire, avec des incendies qui ont ravagé 5,7 millions d’hectares de forêt — l’équivalent de trois fois la superficie du lac Ontario, a illustré le ministre de la Protection civile, Bill Blair — ce qui est déjà, à la mi-juin, plus du double de la superficie annuelle moyenne de 2,7 millions d’hectares de la dernière décennie.
Un total de 447 feux sont actifs vendredi matin au Canada, incluant 81 en Alberta, 70 en Colombie-Britannique et 57 en Ontario, selon le Centre interservices des feux de forêt du Canada.