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Les élus de Québec solidaire se font traiter de donneurs de leçon pour avoir manqué une formation sur les changements climatiques qu'ils voulaient pourtant rendre obligatoire.
Les élus de Québec solidaire (QS) se font traiter de donneurs de leçon pour avoir manqué une formation sur les changements climatiques qu'ils voulaient pourtant rendre obligatoire.
Le tiers du caucus de QS, soit 4 élus sur 12, a manqué la formation donnée par des experts à l'Assemblée nationale, ce qui n'a pas manqué à l'attention du gouvernement Legault, constamment critiqué sur son bilan environnemental.
«Pour ceux qui aiment donner des leçons, la pression est plus forte sur leurs épaules», a lancé jeudi le ministre de l'Environnement, Benoit Charette, tout en notant que c'est un «défi» de réunir 125 députés pour une formation.
Les absents chez QS étaient le chef parlementaire, Gabriel Nadeau-Dubois, ainsi que les députés Sol Zanetti, Étienne Grandmont et Andrés Fontecilla.
«C'est une formation qui est importante, j'aurais aimé qu'ils le soient tous», a souligné M. Charette avec ironie.
C'est lui qui a fait adopter en décembre une motion pour inviter divers organismes «à organiser dans les meilleurs délais une formation transpartisane pour les députés qui porte sur les changements climatiques».
QS avait alors insisté pour que la formation soit obligatoire pour tous les députés, mais cela n'avait pas été retenu dans le libellé final. QS avait alors assuré au quotidien Le Devoir que tous ses élus allaient y prendre part.
Mais QS assure qu'il n'y avait aucun mal à manquer ce rendez-vous, puisque les élus pouvaient écouter la présentation en webdiffusion.
«Il n'y a pas d'enjeu», a tranché la whip du parti, Ruba Ghazal, dont les fonctions sont notamment de s'assurer que les membres du caucus sont présents.
«Je ne pense pas que les Québécois qui nous écoutent disent: ''Ah, mon Dieu, les députés de Québec solidaire n'ont pas assisté à une formation un soir, donc pour eux, ce n'est pas important''», a lancé en boutade Mme Ghazal, en mêlée de presse jeudi matin.
Questionné sur la cohérence des positions du parti et le message que ces absences envoient, QS assure qu'il ne se livre pas à des relations publiques sur l'enjeu de l'environnement.
«Ce n'est pas une question d'image et de symbole», a riposté Mme Ghazal.
«On n'a pas besoin de convaincre les gens. On ne fait pas des communications et des slogans sur la question des changements climatiques.»
«Je ne l'ai pas manquée», a dit M. Zanetti, même s'il était absent, en ajoutant toutefois qu'il allait y assister en différé.
«Je n'ai jamais eu l'intention de ne pas la suivre.»
M. Nadeau-Dubois était absent en raison d'un «enjeu familial», a-t-on précisé, tandis que les trois autres députés participaient à une assemblée publique sur le logement social, selon les renseignements fournis par le parti.
La Coalition avenir Québec (CAQ) a confirmé que 70 députés sur 90 étaient inscrits et que le premier ministre François Legault, tout comme son ministre de l'Environnement, Benoit Charrette, y étaient.
La CAQ ne peut toutefois assurer que tous ses députés inscrits y ont participé.
Le Parti libéral a pour sa part confirmé que 15 de ses 19 élus avaient pris part à la rencontre et que les autres allaient la visionner. Enfin, le Parti québécois (PQ) a indiqué que ses trois députés y étaient.
Le scientifique en chef du Québec, Rémi Quirion, ainsi que le président du Comité consultatif sur les changements climatiques, Alain Webster, et le directeur général du consortium Ouranos, Alain Bourque, ont donné la formation.