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Leur vie «ne sera malhereusement jamais celle qui prévalait dans le passé».
Plusieurs années après avoir été attaquée par trois chiens à Potton, Dominique Alain recevra, avec son conjoint Leo Joy, un peu plus de 535 000 $, un montant que la cour a condamné le propriétaire des animaux et la municipalité à verser au couple.
Mme Alain «a frôlé la mort le 29 mars 2019», peut-on lire dans la décision du juge Sylvain Provencher émise en provenance du palais de justice de Cowansville.
Le juge Provencher ne manque pas de superlatifs dans son jugement: la dame, qui a été hospitalisée pendant près de trois mois après les événements, en plus de suivre des traitements pendant plus d’un an et de recourir à des services de psychothérapie qui se sont étalés jusqu’en 2023, a souffert de lourds préjudices esthétiques, doit composer avec d’importantes douleurs chroniques, et ne peut plus vivre «pleinement» comme elle le faisait avant l’attaque.
Mme Alain recevra donc 460 000$, et M. Joy, 75 000$.
Son conjoint, lui, est compensé après avoir vécu un «sentiment d’impuissance» qui l’a affecté «au plus haut point» dans un état de «dévastation» pendant la «pénible convalescence et période de réhabilitation» de Mme Alain.
«La convalescence et la éhabilitation ont été longues, ardues et souffrantes pour Alain, mais aussi pour Joy, sans compter que ce dernier devra, et pour toujours, porter une attention plus que particulière à sa conjointe, laquelle est maintenant aux prises avec d’importantes limitations permanentes d’ordre physique, psychique et cognitifs ainsi qu,avec des défis à surmonter au point de vue psycholoique», dit le juge Provencher.
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Mme Alain et M. Joy, qui sont satisfaits de la décision, a commenté leur avocat, Me Jonathan Gottlieb, dans un échange avec Noovo Info, sont parvenus à démontrer que la municipalité de Potton n’a pas respecté la sécurité de ses citoyens sur son territoire.
Quant au propriétaire des chiens, Alain Barnes, il avait été pour sa part condamné à six mois de prison et à des heures de travail communautaire après avoir été reconnu coupable de négligence criminelle ayant causé des lésions.
Selon le plaidoyer de Me Gottlieb et de ses clients, la municipalité de Potton a agi de façon négligente et aurait pu prévenir l’attaque des chiens sur Mme Alain. L’administration de Potton était consciente qu’il y avait des chiens dangereux sur le chemin de l’Aéroport, et qu’ils se trouvaient souvent sans surveillance sur la voie publique.
Quatre témoins distincts ont raconté avoir subi des blessures après une attaque par les chiens d’Alain Barnes avant celle de Dominique Alain. Et certains de ces témoins en ont subi plus d’une fois. D’ailleurs, des employés municipaux étaient au fait que ces attaques ont eu lieu.
Des mesures de sécurité auraient dû être appliquées dès la première attaque de chiens, et qu’ils auraient dû être euthanasiés bien avant ce qui est arrivé à Dominique Alain, a acquiescé le juge.
Lors de l’attaque, Dominique Alain a été victime de multiples lacérations profondes, avec os et muscles exposés, et ce, aux quatre membres – bras et jambes.
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Source: Cour supérieure du Québec