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Depuis fin octobre, au moins 20,5 % des salles de classe ont eu des niveaux de CO2 supérieurs à 1 000 PPM.
Le nombre de salles de classe au Québec où les niveaux de CO2 dépassent les recommandations de Santé Canada et de l'Institut de santé publique du Québec (INSPQ) semble être plus élevé que ce que le ministre de l'Éducation a jugé approprié.
Ce texte est une traduction d'un article de CTV News.
Les données sur le site Web du gouvernement du Québec montrent que la semaine commençant le 19 décembre, 33,2 % des salles de classe surveillées avaient des niveaux de CO2 supérieurs à 1 000 parties par million (PPM).
Cette semaine-là, le Québec a surveillé 3 246 écoles et 76 122 salles de classe, constatant que 20 177 (26,5 %) avaient entre 1 000 et 1 500 PPM, 3 892 (5,1 %) avaient entre 1 500 et 2 000 PPM et 1 198 (1,6 %) avaient des niveaux supérieurs à 2 000 PPM. PPM.
Depuis fin octobre, au moins 20,5 % des salles de classe ont eu des niveaux de CO2 supérieurs à 1 000 PPM.
Cependant, le ministre de l'Éducation, Bernard Drainville, a tweeté samedi que les niveaux sont trop élevés dans seulement 1,2 % des écoles (829), ajoutant que l'INSPQ a jugé que 1 500 PPM était un nombre adéquat.
«Toujours trop mais c'est 98,8% avec un taux adéquat», écrit-il.
Un montant de 225 M$ de plus
— Bernard Drainville (@BDrainvilleQc) January 21, 2023
est prévu cette année.
Ça signifie des travaux dans plus de 15 000 classes supplémentaires= 1 250 écoles où des travaux seront faits cette année.
Résumé: 1,2% des écoles dépassent les 1500 ppm. Encore trop mais c’est 98,8% avec un taux adéquat.
3/3 https://t.co/RhGXPayW6m
«Des associations entre l'augmentation de la concentration de CO2, à partir de 1 000 ppm (ou une diminution du taux de ventilation là où c'était la mesure) et une diminution des performances à l'école ou au bureau (par exemple, prise de décision, exécution des tâches, résultats aux tests standardisés) ont également été observées», peut-on lire sur le site du gouvernement.
À lire également : La ventilation, dossier sur lequel Drainville dit avoir mis le plus d'énergie
L'INSPQ lance une mise en garde similaire en précisant : «Les résultats de nombreuses études suggèrent également que l'exposition au CO2 à des concentrations beaucoup plus faibles (autour de 1 000 ppm) peut entraîner des effets indésirables chez certains individus (étourdissements, fatigue, maux de tête, etc.).»
Le guide québécois «Qualité de l'air et installation de capteurs de paramètres de confort dans toutes les salles de classe au Québec» indique qu'entre 1 000 et 1 500 PPM, les éducateurs devraient «ouvrir plus ou plus souvent les fenêtres et les portes de la pièce en fonction de la température».
Une concentration moyenne quotidienne de CO2 inférieure à 1 500 ppm peut être utilisée comme paramètre de confort approprié. Le seuil idéal est un niveau de CO2 intérieur qui n'est pas supérieur de plus de 700 ppm à la concentration de CO2 dans l'air extérieur. Pour les bâtiments neufs, le le niveau quotidien moyen de CO2 ne doit pas dépasser 1 000 ppm», lit-on.
Drainville a déclaré que le gouvernement a dépensé 400 millions de dollars pour installer 90 000 unités de surveillance de l'air, et que Québec dépensera 225 millions de dollars en 2023 pour améliorer les conditions dans les écoles.
S'adressant à CTV News dimanche, la députée du Parti libéral du Québec, Marwah Rizqy, a remis en question ces chiffres. Elle a dit que 400 millions de dollars ont été consacrés à diverses dépenses de rénovation, pas seulement aux unités de surveillance de l'air.
«Personne ne sait, au Québec, où est allé l'argent pour la ventilation», dit-elle.
Rizqy, qui est la porte-parole de l'opposition en matière d'éducation, a déclaré que son parti avait déposé un projet de loi visant à réduire la référence de CO2 à 800 ppm.