Début du contenu principal.
La municipalité était responsable de la formation de Christopher Lavoie et de Régis Lavoie.
La CNESST a infligé un constat d’infraction à la municipalité de Saint-Urbain en lien avec l’accident ayant coûté la vie à deux pompiers le 1er mai 2023, a appris Noovo Info.
Saint-Urbain est accusée en vertu de l’article 237 de la Loi sur la santé et la sécurité au travail, qui indique que «quiconque, par action ou par omission, agit de manière à compromettre directement et sérieusement la santé, la sécurité ou l’intégrité physique d’un travailleur commet une infraction et est passible d’un constat d’infraction».
La sanction, qui concerne une première offense, sera d’un montant situé entre 19 337 $ et 77 358 $. La somme exacte que Saint-Urbain devra payer sera connue lorsque la municipalité émettra un plaidoyer de culpabilité ou à l’issue d’un procès, si celle-ci plaide non-coupable.
«En l’absence d’un plaidoyer de culpabilité par l’employeur, il est impossible de confirmer le montant de la peine que l’employeur sera effectivement tenu de payer avant la conclusion du dossier à la Cour du Québec», fait savoir la CNESST. Il est à noter que le montant réclamé par cette dernière ne sera pas divulgué avant d’obtenir une déclaration de culpabilité.
Saint-Urbain dispose de 30 jours après la réception du constat d’infraction pour produire un plaidoyer de culpabilité ou de non-culpabilité.
Christopher Lavoie et Régis Lavoie, deux pompiers volontaires, ont perdu la vie le 1er mai 2023 après être tombés à l’eau alors qu’ils tentaient d'aller aider des citoyens dont le terrain était inondé à la suite du débordement de la rivière du Gouffre.
En mars, un rapport de la CNESST a permis d'en apprendre plus sur les décès des deux pompiers.
Dans le cadre de leur intervention, les pompiers s'étaient déplacés dans un véhicule amphibie muni de chenilles et d'un moteur hors-bord, mais à mi-chemin du trajet, le véhicule s'est mis à dériver et a été emporté par le courant, se retrouvant coincé contre un arbre.
Selon la CNESST, «l'absence de formation pour effectuer des travaux à proximité et au-dessus de l'eau expose les pompiers à un danger de noyade, alors qu'ils ne disposent pas des compétences, des connaissances et des équipements nécessaires».
Plusieurs recommandations ont donc été adressées à l'École nationale des pompiers, au ministère de l'Éducation, au ministère de la Sécurité publique, à l'Union des municipalités du Québec et à la Fédération québécoise des municipalités.
Avec de l'information de La Presse canadienne.