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L’Association des groupes d’intervention en défense des droits en santé mentale du Québec (AGIDD-SMQ) a présenté mercredi ses recommandations devant la coroner afin «que des drames comme celui d’Amélie Champagne ne se reproduisent plus».
L’Association des groupes d’intervention en défense des droits en santé mentale du Québec (AGIDD-SMQ) a présenté mercredi ses recommandations à la coroner pour que des «drames comme celui d’Amélie Champagne ne se reproduisent plus».
C'est dans le cadre de l'enquête publique sur le décès d’Amélie Champagne, cette jeune femme de 22 ans qui souffrait d’anxiété et qui s’est enlevée la vie en 2022 alors qu’elle était atteinte de la maladie de Lyme, que l’AGIDD-SMQ s'est prononcée.
L'association adopte une position critique à l’égard de la sectorisation des services — une pratique imposant à un patient de s’adresser exclusivement à l’hôpital de son secteur — et demande au ministère de la Santé et des Services sociaux de mettre fin à cette sectorisation.
«Comment pouvons-nous accepter que, encore aujourd’hui, notre système de santé maintienne de telles pratiques alors que la sectorisation des services est interdite par le ministère de la Santé et des Services sociaux depuis près de 20 ans?», a déclaré François Winter, porte-parole de l’AGIDD-SMQ.
L’AGIDD-SMQ dénonce également que les personnes vivant ou ayant vécu un problème de santé mentale n’ont pas le même accès à des soins de santé physiques.
«Les personnes suivies en psychiatrie sont plus susceptibles de subir un masquage diagnostique, c’est-à-dire quand un diagnostic psychiatrique fait de l’ombre aux symptômes physiques déclarés», explique M. Winter. «(La situation d’Amélie Champagne) a-t-elle été prise au sérieux ou y a-t-il eu un laxisme déguisé sous l’ombre d’un masquage diagnostique?»
Aux yeux de l’AGIDD-SMQ demande également la création d’un plan d’action pour lutter contre le masquage diagnostique et estime que le ministère de la Santé doit «revoir ses procédures d’accueil des personnes ayant des problèmes de santé mentale aux urgences» et «garantir la fluidité des services dans le respect des droits des personnes en mettant à profit les ressources de suivi dans la communauté».
«Nous espérons que nos recommandations seront entendues et appliquées, afin que des drames comme celui d’Amélie Champagne ne se reproduisent plus», conclut M. Winter par voie de communiqué.
La coroner Me Julie-Kim Godin qui a été désignée par Me Descary pour présider l’enquête. L’enquête publique tentera de déterminer si le système a failli à sa tâche en santé mentale. On désire ainsi faire la lumière «sur la cause et les circonstances du décès de Mme Champagne».