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La pénurie de logements pousse certaines personnes à se tourner vers des solutions temporaires pour se loger au lendemain d’un 1er juillet particulièrement difficile.
La pénurie de logements pousse certaines personnes à se tourner vers des solutions temporaires pour se loger au lendemain d’un 1er juillet particulièrement difficile. Pour certains jeunes adultes, ça signifie rester plus longtemps que prévu chez leurs parents ou même y retourner.
C’est le cas d’Alexandre Bigras qui, à 26 ans, a réintégré la demeure familiale à Laval après 8 ans en appartement à Montréal. Après avoir quitté son plus récent logement, il a eu de la difficulté à en trouver un nouveau, confie-t-il à Noovo Info, dans le parc en face de la maison qui l’a vu grandir.
«[Il y a huit ans], quand j'allais visiter, on était peut-être cinq, six groupes de personnes à visiter un appartement. Aujourd'hui, tu n'as même pas le temps de te rendre à la visite que l'appartement est déjà pris par quelqu'un ou tu arrives et le loyer a déjà doublé ou augmenté de 100-200$», confirme-t-il.
Il compte rester chez sa mère de façon temporaire et espère trouver un logement abordable grâce à une cession de bail, à moins que le projet de loi 31 ne vienne brouiller ses cartes.
Dans la cour de la maison familiale à Varennes, Camille Tremblay l’admet d’entrée de jeu: si le prix des logements était plus abordable, elle aurait déjà quitté la demeure de ses parents. En raison de la crise du logement, elle se donne encore deux ans avant de quitter le nid familial.
«Je suis vraiment privilégiée d'avoir mes parents et d'avoir une bonne relation avec eux et que justement, ils ne me mettent pas dehors», reconnaît-elle.
«Je connais des gens [qui] avaient juste hâte de partir de chez leurs parents. Moi j'ai hâte pas parce que je suis tannée de mes parents, juste parce que j'ai hâte d'avoir mon chez nous et d'être dans mes affaires. Mais je suis vraiment chanceuse, je suis vraiment bien encore à la maison», conclut celle qui se dit optimiste malgré tout de trouver la perle rare où elle pourra déménager éventuellement.
L'année 2023 «affiche la pire hausse de loyers sur Kijiji au Québec en quatre ans», déplore le Regroupement des comités logement et associations de locataires du Québec (RCLALQ).