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Santé

COVID-19: que sait-on du nouveau variant émergent «Eris»?

«Il est probablement partout et s'il n'est pas partout, il le sera», a déclaré un infectiologue.

/ CTV News

Un nouveau variant de la COVID-19 se propage, rappelant que le coronavirus continue de muter et de se répandre dans le monde, touchant de manière disproportionnée les populations vulnérables. Cette fois, ce sous-variant de la lignée d'Omicron se nomme EG.5, également surnommé «Eris».

 

L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a ajouté EG.5 à sa liste des variants actuellement en circulation et sous surveillance. À ce jour, des cas associés au nouveau variant ont notamment été signalés au Royaume-Uni et aux États-Unis.

Les dernières données de l'Agence de sécurité sanitaire du Royaume-Uni suggèrent qu'EG.5 représente environ 14,6%, soit un sur sept, de tous les cas de COVID-19 au Royaume-Uni.

Le Centre de contrôle et de prévention des maladies estime qu'EG.5 représente environ 17,3%, soit un sur six, des nouveaux cas de COVID-19 aux États-Unis au cours des deux dernières semaines.

Le Dr Isaac Bogoch, infectiologue au Réseau universitaire de santé de Toronto, dit s'attendre à ce que des cas d'EG.5 apparaissent au Canada bientôt, s'ils ne sont pas déjà présents.

«Il est probablement partout et s'il n'est pas partout, il le sera», a-t-il indiqué lors d'un entretien téléphonique au CTVNews.ca, lundi.

Le Dr Bogoch a ajouté qu'il s'attend à ce que la présence d'EG.5 soit «très probablement» similaire à ce qui a été observé avec d'autres sous-variants d'Omicron, le variant de la COVID-19 à avoir contaminé le plus de personnes dans le monde.

«Nous avons vu BA.2, BA.4 et BA.5, nous avons vu un XBB et maintenant c'est EG.5, donc le virus continue de muter et nous verrons l'alternance du virus dans la communauté», a-t-il expliqué.

«Bien sûr, nous avons des mesures pour le détecter, et probablement en août ou en septembre, nous commencerons à observer une augmentation correspondante des signaux d'eaux usées au Canada.»

Comme les dernières années l'ont montré, la COVID-19 a un impact disproportionné sur certains groupes, a mentionné le Dr Bogoch, ajoutant qu'EG.5 ne fera probablement pas exception. «Comme nous l'avons vu à l'époque d'Omicron et même avant l'époque d'Omicron, la COVID-19 aura un impact disproportionné sur certaines cohortes.»

«Donc malheureusement, nous verrons probablement une augmentation correspondante des hospitalisations, surtout parmi les personnes plus susceptibles de développer une maladie grave - les personnes âgées et celles ayant des problèmes de santé sous-jacents.»

Selon le Dr Bogoch, certaines des meilleures défenses contre la COVID-19 restent les masques, la vaccination et une bonne ventilation ou une bonne qualité de l'air dans les espaces intérieurs.

«Nous disposons des outils nécessaires, nous le savons depuis des années et il n'y a vraiment rien de nouveau», a-t-il souligné.

Certains ont appelé EG.5 «Eris», mais l'OMS a révisé son système de désignation des noms de la COVID-19 plus tôt cette année, décidant d'attribuer des surnoms ou des labels de l'alphabet grec uniquement aux variantes préoccupantes comme Delta et Omicron, et plus pour les variantes d'intérêt ou sous surveillance.