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Voici les détails sur les tarifs, tracés et changements. Et vous avez droit à un week-end gratuit, après avoir attendu longtemps la mise en service du REM.
L’Autorité régionale de transport métropolitain (ARTM) et CDPQ Infra ont donné lundi plus de détails à propos de la façon dont s’intégrera le nouveau Réseau express métropolitain (REM) dans le paysage du transport collectif du Grand Montréal.
La mise en fonction officielle du REM, prévue le 31 juillet prochain, entraîne des défis d’intégration à travers le réseau de l’ARTM, sur les plans de la tarification, du service à la clientèle, des dessertes et des tracés. Voici les détails, que l’ARTM relaie à sa future clientèle en période estivale, en espérant «faciliter l’appropriation des changements en vue de la rentrée en septembre».
Voyez le reportage d'Emmanuel Leroux-Nega dans la vidéo.
L’ARTM intègre complètement le REM à sa grille tarifaire. Pour les déplacements à l’intérieur du territoire de l’île de Montréal, soit entre les stations Gare Centrale et Îles-des-Sœurs, le titre requis est «Tous modes A».
Pour les déplacements jusque sur la Rive-Sud aux abords du fleuve Saint-Laurent, le titre «Tous modes AB» sera nécessaire. Des titres «Tous modes ABC» et «Tous modes ABCD» seront requis pour les déplacements en banlieue plus éloignée.
Le gouvernement du Québec a annoncé qu’il offrira gratuitement l’accès au REM les 29 et 30 juillet prochain, soit la fin de semaine précédant l’ouverture officielle du réseau. À l'origine, le REM devait accueillir ses premiers passagers au printemps 2023.
«En offrant l'occasion à chacun de constater les avantages du REM, nous espérons que les usagers voudront l'adopter au quotidien.»
Les détenteurs d’un abonnement mensuel aux services d’autobus pourront accéder gratuitement au REM le 31 juillet.
Voici donc la tarification générale de l’accès au REM. Ces prix seront-ils appelés à augmenter? Avant même qu’un seul passager ne soit monté à bord du REM, la facture des pouvoirs publics a augmenté de 4,58 %, ce qui représente, selon les projections d’achalandage des responsables du projet, une augmentation de 2,4 M$ en 2023, rapportait La Presse canadienne la semaine dernière.
Tous modes A (île de Montréal)
Tous modes AB (Agglomération de Longueuil et Laval)
Tous modes ABC (Couronnes nord et sud)
Tous mondes ABCD (Hors territoire)
Source: Grille tarifaire de l'ARTM
A également été annoncé lundi l’ouverture du centre de service à la clientèle du REM, qui comprend un point de service en personne ouvert sept jours sur sept à la Gare centrale montréalaise, ainsi qu’une ligne téléphonique, le 1 833-736-4636 (REM-INFO).
L’ARTM dit avoir choisi la Gare centrale du centre-ville de Montréal pour le centre de service du REM parce qu’elle est au cœur des passages des différents services de métro, d’autobus et de train de banlieue de la Société de transport de Montréal (STM), du Réseau de transport de Longueuil (RTL) et d’Exo (Réseau de transport métropolitain).
Heures d’ouverture du centre de service à la clientèle du REM
L’ARTM affirme que la refonte des réseaux locaux engendrée par l’arrivée du REM entraîne le création d’un plus grand nombre d’arrêts, à une plus grande fréquence sur des horaires étendus.
L’ARTM compare le REM au service de métro de la STM, ouvert de 5h30 le matin jusqu’à 1h le soir, sept jours sur sept, avec des intervalles d’arrêts de 3 min 45 s à 7 min 45 s tout dépendant du temps de la journée. L’objectif d’assimiler le service du REM à celui du métro est de permettre aux usagers de ne pas avoir à se poser de question avec les horaires, dit-on.
En outre, les autobus qui empruntaient le pont Samuel-De Champlain entre Montréal et la Rive-Sud seront désormais déployés localement pour amener les usagers à une station du REM pour un transfert vers le centre-ville ou la couronne Sud. Cela signifie que certains usagers qui proviennent de zones plus éloignées devront désormais se procurer des titres tous modes et donc payer plus cher, car ils n'avaient précédemment qu'à payer pour le service d'autobus.
Par exemple, pour partir à Montréal en provenance de Chambly, Richelieu, Carignan, Sainte-Julie et la Vallée du Richelieu - ou en revenir-, il faudra payer 154$ pour un abonnement mensuel avec l'accès au REM, au lieu de 105$ pour les trajets en autobus. L'ARTM plaide que les usagers ont désormais accès à un plus vaste éventail de services en vertu de cette tarification.
Est attendu le déploiement d’un nouveau tracé du Réseau de transport de Longueuil (RTL) le 21 août prochain, tracé dont 29 lignes de Longueuil, de Brossard, de Boucherville, de Saint-Lambert et de Saint-Bruno-de-Montarville seront connectées à trois stations du REM.
Les futurs clients peuvent s'informer, dès maintenant, sur le nouveau service sur REM.info. Dans les prochaines semaines, le REM mettra également en place des outils additionnels de communication pour les accompagner.
Composée de 5 stations, l’antenne Rive-Sud du REM offrira un accès en moins de 18 minutes de Brossard au centre-ville de Montréal.
Le REM prévoit l’aménagement, au total, d’un réseau de 26 stations qui vise à relier sur 67 kilomètres à la fois le centre-ville de Montréal, la Rive-Sud, l’Ouest-de-l’Île, la Rive-Nord et l’aéroport international Pierre-Elliott-Trudeau.
L’ARTM a présenté au début de juillet le rapport final du comité chargé d'étudier le tracé du REM de l'Est, rebaptisé Projet structurant de l'Est (PSE). Le rapport, qui a fait l'objet de plusieurs fuites dans les médias au cours des derniers jours, propose un tracé entièrement souterrain, associé à une importante facture de 35,9 milliards de dollars.
Le gouvernement devra toutefois tenir compte de la «capacité de payer des Québécois» avant de donner le feu vert au projet, a averti la ministre Guilbault.
Le premier ministre François Legault a jugé que ce projet à 36 milliards $ est «irréaliste».
«J'ai été très surpris du coût de 36 milliards $. J'ai mal avalé ma gorgée de café quand j'ai lu ça», avait-t-il lancé mercredi en point de presse. «Définitivement, les Québécois n'ont pas la capacité de payer pour un projet de 36 milliards $.»
-Avec de l'information d'Audrey Bonaque et de La Presse canadienne