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Cette nouvelle mouture du projet comporte notamment deux nouvelles liaisons avec la ligne verte du métro de Montréal.
L'Autorité régionale de transport métropolitain (ARTM) a présenté mardi le rapport final du comité chargé d'étudier le tracé du REM de l'Est, rebaptisé Projet structurant de l'Est (PSE). Le rapport, qui a fait l'objet de plusieurs fuites dans les médias au cours des derniers jours, propose un tracé entièrement souterrain, associé à une importante facture de 35,9 milliards de dollars. Le gouvernement devra toutefois tenir compte de la «capacité de payer des Québécois» avant de donner le feu vert au projet, avertit la ministre Geneviève Guilbault.
Cette nouvelle mouture du tracé de 34 kilomètres comporte par ailleurs deux nouvelles liaisons avec la ligne verte du métro de Montréal, aux stations Assomption et Honoré-Beaugrand, ainsi que quatre stations supplémentaires. L'une d'entre serait dans le secteur Saint-Vincent-de-Paul à Laval, deux à Rivières-des-Prairies et une dernière s'ajouterait à Charlemagne, dans Lanaudière.
Le tracé proposé permettrait d'accueillir 29 000 passagers en période de pointe du matin, selon le rapport.
Pour le professeur à l’École d’urbanisme de l’Université de Montréal Jean-Philippe Meloche, la facture de 36 G$ qui accompagnerait le projet apparaît «démesurée». Voyez son intervention lors du bulletin Noovo Le Fil 17 dans la vidéo liée à l’article.Après avoir analysé plusieurs tracés, l'ARTM a écarté l'idée de prolonger le service jusqu'à Terrebonne et Mascouche.
Le projet initial, présenté en décembre 2020 par la Caisse de dépôt et de placement (CDPQ-Infra) était chiffré à 10 milliards de dollars. Lors d'une séance de breffage technique mardi, le directeur de projet PSE Marc Dionne a justifié l'explosion de la facture. Il a notamment expliqué que le comité était tenu de prendre en compte l'inflation prévue et l'évolution possible des taux d'intérêt d'une façon plus prudente et rigoureuse que ne l'était CDPQ-Infra.
Advenant un feu vert rapide du gouvernement provincial, la mise en service pourrait avoir lieu en 2036, selon l'ARTM. Pour Valérie Plante, le rapport ««confirme que le Projet structurant de l'est verra le jour». Un enthousiasme toutefois tempéré par la ministre des Transports et de la Mobilité durable Geneviève Guilbault, qui avertit par voie de communiqué que le gouvernement devrait prendre le temps d'analyser le rapport avant d'avaliser cette nouvelle mouture du projet.
«Le Projet structurant de l'est, c'est d'abord une vision qui se veut bénéfique pour le développement économique et social de la grande région de Montréal. Néanmoins, il faut aussi que la proposition respecte la capacité de payer des Québécois», a cautionné la ministre.
Le comité piloté par l'ARTM était mandaté d'améliorer le projet de train léger automatisé sur rail présenté par CDPQ-Infra pour arriver à une meilleure acceptabilité sociale. Le gouvernement souhaitait retirer le tronçon aérien au centre-ville et en maintenir les antennes vers Pointe-aux-Trembles, à l'est, et vers le cégep Marie-Victorin, au nord.
Elle devait aussi proposer un projet qui s’arrimerait mieux avec les lignes du métro. Le tracé devait également mieux s'intégrer dans le secteur Mercier-Est, qui a été le théâtre d'une importante mobilisation citoyenne contre des structures aériennes. L'ARTM estime que cette dernière condition faisait en sorte qu'un tracé souterrain était la seule option viable.
Le comité était piloté par l'ARTM, en collaboration avec le ministère des Transports et de la Mobilité durable du Québec, la Ville de Montréal et la Société de transport de Montréal (STM).