Début du contenu principal.
La ministre des Aînés, Marguerite Blais, qualifie de tragédie la situation qui s’est produite à la résidence Herron de Dorval où 47 aînés sont morts lors de la première vague de la pandémie.
La ministre des Aînés, Marguerite Blais, qualifie de tragédie la situation qui s’est produite à la résidence Herron de Dorval où 47 aînés sont morts lors de la première vague de la pandémie.
De nouvelles preuves ont été déposées à l’enquête du coroner Géhane Kamel. Il s’agit d’enregistrement d’appels à l’aide logés au 811 par les copropriétaires Samantha Chowieri et son conjoint en mars 2020. Ils demandent de l’aide, car il y a manque de personnel pour répondre aux besoins élémentaires des bénéficiaires. «Les résidents ont besoin de boire de l’eau et de manger. Ça va être vraiment grave notre situation et je pense que personne ne comprend», peut-on entendre dans l’appel à l’aide logé au service Info-Santé.
À lire également:
Un courriel obtenu par Radio-Canada révèle que le cabinet de la ministre a été informé dans les heures suivantes. Pourtant, la ministre Blais soutient avoir été mise au courant de la situation que le 10 avril avec la parution d’un article dans le quotidien The Gazette. L’opposition l’accuse d’avoir cafouillé dans le dossier en ne faisant pas le suivi nécessaire.
Martelée de question à l’Assemblée nationale mercredi matin, la ministre Blais a déclaré avec une voix chevrotante : «en mon âme et conscience, je ne savais pas ce qui se passait, de cette manière-là, dans le CHSLD Herron. Je n’aurais jamais accepté, ni la ministre de la Santé, ni personne dans le gouvernement une telle situation».
La ministre a rappelé le contexte dans lequel cette situation s'est produite alors que les cas de COVID-19 se multipliaient à une vitesse effarante dans les centres de soins pour aînés à la suite de transferts pour libérer des hôpitaux. Elle assure que des mesures ont été prises pour mettre en tutelle des résidences qui n'offriraient pas les soins convenables aux bénéficiaires.
Pendant la crise sanitaire, François Legault s'est attribué les mérites de tout ce qui allait bien, et s'est lavé les mains de tout ce qui allait mal, accuse Gabriel Nadeau-Dubois.
Le chef parlementaire de Québec solidaire a dénoncé mercredi ce qu'il perçoit comme étant de la lâcheté de la part du premier ministre.
Il a accusé M. Legault de chercher des boucs émissaires au lieu de répondre aux questions des familles qui ont perdu un être cher, par exemple dans un CHSLD.
La veille, confronté à des questions sur le CHSLD Herron, le premier ministre a semblé jeter le blâme sur la PDG du CIUSSS de l'Ouest-de-l'Île-de-Montréal, Lynne McVey.
«Je trouve ça lâche», a laissé tomber M. Nadeau-Dubois en point de presse, mercredi matin.
Il a souligné que M. Legault s'était pourtant attribué depuis deux ans «tous les pouvoirs», le Québec étant maintenu en état d'urgence sanitaire depuis le 13 mars 2020.
«Quand il y a des ratés, des scandales, des tragédies, qu'est-ce qu'il fait? Il trouve des boucs émissaires, il jette des gens sous l'autobus en disant: «Je ne le savais pas, ce n'est pas de ma faute».
«C'est un manque de courage et de leadership. Soit on est responsable, soit on ne l'est pas. (...) On ne peut pas juste être responsable de ce qui va bien», a martelé M. Nadeau-Dubois.
«Les gestionnaires du CHSLD Herron ont été complètement laissés à eux-mêmes», a dénoncé en point de presse mercredi le chef parlementaire du Parti québécois, Joël Arseneau.
«Lorsqu'on est contraint d'appeler au 8-1-1 pour tenter d'avoir de l'aide et que la réponse ne vient pas, c'est absolument choquant», a-t-il ajouté.
Seule une commission d'enquête publique et indépendante pourra faire toute la lumière sur ce que le Québec a vécu pendant la pandémie, estiment les partis d'opposition.
Les membres de la cellule de crise, y compris le premier ministre, doivent venir témoigner, insiste la cheffe libérale Dominique Anglade.
«La cellule de crise, comment les décisions se sont prises? Qui savait? Pourquoi les décisions? (...) Ce n'est absolument pas clair.»
«Tout le monde qui était là devrait dire: bien, voici comment ça s'est passé, voici les informations, et voici ce que l'on va faire pour que plus jamais ça ne se reproduise. C'est ça, l'objectif ultime», a-t-elle maintenu.
L'enjeu a rebondi à la période des questions, mercredi, où le leader parlementaire du gouvernement, Simon Jolin-Barrette, s'est porté à la défense de son chef.
«Le premier ministre, à tous les jours durant l'année 2020-2021, était en conférence de presse ou ici au Salon bleu à répondre à tous les Québécois.»
«Il y a travaillé jour, après-midi, nuit. Il a passé des nuits blanches, M. le Président, pour faire en sorte que le système de santé fonctionne, pour faire en sorte de lutter sans relâche contre la pandémie», a-t-il déclaré.
Devant un François Legault ulcéré -- «C'est la nouvelle façon de Québec solidaire de faire de la politique, de dire que le premier ministre est un lâche» --, M. Nadeau-Dubois a finalement retiré ses paroles.
Avec des informations de la Presse canadienne