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Un optimisme prudent est observé du côté du G7 par rapport à un potentiel accord entre Israël et le Liban.
Les ministres des Affaires étrangères des principaux pays industrialisés du monde ont exprimé lundi un optimisme prudent quant à d'éventuels progrès sur un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah.
Les hauts diplomates se sont rencontrés pour la dernière fois avant l'entrée en fonction de la nouvelle administration américaine, alors que des guerres font rage au Moyen-Orient et en Ukraine.
«Touchons du bois», a déclaré le ministre italien des Affaires étrangères, Antonio Tajani, lors de l'ouverture de la réunion du Groupe des Sept à l'extérieur de Rome.
«Nous sommes peut-être proches d'un cessez-le-feu au Liban, a-t-il affirmé. Espérons que ce soit vrai et qu'il n'y aura pas de recul à la dernière minute.»
Un cessez-le-feu à Gaza et au Liban était au cœur de l’ordre du jour de la réunion du G7 à Fiuggi, près de Rome, qui a réuni des ministres du Canada, de la France, de l’Allemagne, de l’Italie, du Japon, du Royaume-Uni et des États-Unis, lors de la dernière réunion du G7 de l’administration Biden.
Pour la première fois, les ministres du G7 ont été épaulés par leurs homologues de l'Arabie saoudite, de l'Égypte, de la Jordanie, des Émirats arabes unis et du Qatar, le soi-disant «Quintette arabe», ainsi que par le secrétaire général de la Ligue arabe.
«Tout le monde est favorable à un cessez-le-feu dans les deux scénarios», a souligné M. Tajani aux journalistes, ajoutant que l’Italie avait proposé d’assumer un rôle encore plus important de maintien de la paix au Liban pour superviser tout accord de cessez-le-feu.
À l’arrivée des ministres en Italie, l’ambassadeur d’Israël aux États-Unis, Mike Herzog, a déclaré lundi à la radio de l’armée israélienne qu’un accord de cessez-le-feu pour mettre fin aux combats entre Israël et le Hezbollah du Liban pourrait être conclu «en quelques jours».
Plusieurs ministres arabes ont réitéré leurs appels à un cessez-le-feu au Liban et à Gaza lors d’une conférence affiliée au G7 à Rome.
«Nous avons besoin d’un cessez-le-feu, d’un cessez-le-feu permanent. Cela mettra fin aux massacres et aux destructions et rétablira un sentiment de normalité dans la vie», a déclaré le ministre jordanien des Affaires étrangères Ayman Safadi lors de la conférence.
Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a pour sa part réaffirmé que le Caire accueillerait lundi prochain une conférence ministérielle sur la mobilisation de l’aide internationale pour Gaza.
Le «Quintet» a travaillé avec les États-Unis pour finaliser un plan «de lendemain» pour Gaza. Il y a un sentiment d'urgence de faire des progrès avant que l’administration Trump ne prenne le pouvoir en janvier. Le président élu Donald Trump devrait poursuivre une politique qui favorise fortement Israël au détriment des aspirations des Palestiniens.
M. Tajani a ajouté un autre point à l’ordre du jour du G7 la semaine dernière après que la Cour pénale internationale eut lancé des mandats d’arrêt contre le premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, son ancien ministre de la Défense et le chef militaire du Hamas.
L’Italie est l’un des membres fondateurs de la Cour et a accueilli la conférence de Rome de 1998 qui lui a donné naissance. Mais le gouvernement de droite italien a soutenu fortement Israël après les attaques du Hamas du 7 octobre, tout en fournissant une aide humanitaire aux Palestiniens de Gaza.
Le gouvernement italien a adopté une position prudente, réaffirmant son soutien et son respect pour la Cour, mais exprimant son inquiétude quant au fait que les mandats d’arrêt soient motivés par des raisons politiques. Les États-Unis, l’allié le plus proche d’Israël, ont qualifié ces mandats d’arrêt de «scandaleux».
M. Tajani a reconnu qu’aucun consensus n’avait été trouvé entre les membres du G7, mais a espéré qu’un accord permettrait d’avoir une position unifiée. Il a noté que toutes les parties avaient besoin de M. Netanyahou pour parvenir à un accord.
«Nous ne pouvons pas non plus être d’accord avec la façon dont son gouvernement a mené la réaction après le massacre du 7 octobre, mais nous devons maintenant traiter avec M. Netanyahou pour parvenir à la paix au Liban, à la paix en Palestine», a déclaré M. Tajani.
Préoccupations sur l'Ukraine
L’autre sujet de discussion majeur de la réunion du G7 est l’Ukraine, et les tensions n’ont fait qu’augmenter depuis que la Russie a attaqué l’Ukraine la semaine dernière avec un missile balistique hypersonique expérimental qui a intensifié la guerre qui dure depuis près de 33 mois.
Le président russe Vladimir Poutine a soutenu que cette frappe était une mesure de représailles à l’utilisation par Kyiv de missiles américains et britanniques à longue portée capables de frapper plus profondément dans le territoire russe.
Le G7 est à l’avant-garde du soutien militaire et économique à l’Ukraine depuis l’invasion russe en février 2022 et les membres du G7 sont particulièrement préoccupés par la manière dont une administration Trump modifiera l’approche américaine.
Donald Trump a critiqué les milliards de dollars que l’administration Biden a injectés en Ukraine et a déclaré qu’il pourrait mettre fin à la guerre en 24 heures, des commentaires qui semblent suggérer qu’il ferait pression sur l’Ukraine pour qu’elle cède le territoire que la Russie occupe actuellement.