Début du contenu principal.
Plus de 50 000 personnes ont été se recueillir près du pape durant les 12 premières heures de l'exposition publique.
Le nombre plus élevé que prévu de fidèles qui se sont rendus à la basilique Saint-Pierre pour la chapelle ardente du pape François a forcé le Vatican à laisser les portes ouvertes toute la nuit.
Un silence absolu règne dans la basilique pendant que des personnes en deuil venues du monde entier empruntent une procession lente dans l'allée principale pour aller rendre un dernier hommage à François, décédé lundi des suites d'un accident vasculaire cérébral.
Selon les derniers chiffres publiés par le Vatican, plus de 50 000 personnes ont été se recueillir près du pape durant les 12 premières heures de l'exposition publique, qui a commencé mercredi à 11 heures.
Initialement, la basilique devait fermer pour la nuit, mais, en raison du nombre important de personnes qui faisaient toujours la file en fin de soirée, elle n'a finalement été fermée qu'une heure jeudi matin, de 6 heures à 7 heures.
Mercredi soir, l'attente semblait durer trois ou quatre heures, mais la file continuait de s'allonger. Une personne responsable de la gestion des foules a estimé que l'attente était plus proche de cinq heures.
La chapelle ardente se poursuit jeudi et vendredi, tandis que les funérailles du pape François auront lieu samedi sur la place Saint-Pierre, en présence de plusieurs dignitaires de partout dans le monde.
À VOIR AUSSI | Soeur Angèle se dit fière du travail du pape François pour l'Église
Mercredi soir, Emiliano Fernandez, un catholique mexicain, faisait la queue vers minuit. Deux heures plus tard, il n'était toujours pas arrivé à la basilique.
«Peu m'importe combien de temps j'attends. C'est simplement l'occasion pour moi de montrer combien j'admirais François de son vivant», a souligné M. Fernandez, dont l'admiration pour le pape s'est accrue lors de sa visite au Mexique en 2016.
«Je pense que, compte tenu du respect que j'éprouve pour lui et pour la grande personne qu'il était, l'attente en vaut la peine», a-t-il dit.
Après les trois jours de veillée publique et la messe funèbre de samedi, le pape sera inhumé dans une niche de la basilique Sainte-Marie-Majeure, près de son icône préférée, la Madone.
La mort de François, à l'âge de 88 ans, a couronné un pontificat de 12 ans marqué par son engagement envers les pauvres et son message d'inclusion. Cependant, le pape a également été critiqué par certains conservateurs, qui se sentaient exclus par ses perspectives progressistes.
François est exposé dans un cercueil ouvert, perché sur une rampe face aux personnes en deuil, flanqué de quatre gardes suisses au garde-à-vous. À l'approche du cercueil, de nombreux fidèles ont pris leur cellulaire pour prendre une photo.
Une religieuse accompagnant une femme âgée avec une canne s'éloigna en sanglotant: «Mon pape est parti!»
À VOIR AUSSI | Ce que le cardinal Lacroix se souvient du pape François
Un tel désespoir était rare. L'atmosphère était davantage celle de la gratitude envers un pape qui, par son exemple, avait appris à de nombreuses personnes à s'ouvrir l'esprit.
«Je suis très dévouée au pape», a mentionné Ivenes Bianco, venue de Brindisi, en Italie.
«Il était important pour moi, car il a rassemblé beaucoup de gens en encourageant la coexistence.» Elle a cité l'acceptation de la communauté LGBTQ+ par François et son insistance à aider les plus démunis.
Riccardo Ojedea, de Colombie, a dit que son expérience de deux heures d'attente pour rendre hommage au pape lui avait montré combien «l'humanité aime le pape».
«Il a laissé un héritage très important pour tous, a-t-il fait valoir. Pour rendre ce monde plus heureux.»