Carney visite un endroit symbolique dans les relations canado-américaines

Cet emplacement symbolique des relations canado-américaines lui a permis de marteler son message voulant qu'il soit l'homme de la situation pour faire face au climat tendu entre Ottawa et Washington.

Dans un discours qu'il a prononcé à l'aéroport de Gander, M. Carney a présenté la municipalité comme étant l'incarnation des liens profonds et historiques de la collaboration canado-américaine.

«Comme l'a dit (l'ancien président américain) Ronald Reagan (...), nous sommes plus que des amis, des voisins et des alliés. Nous sommes de la parenté», a-t-il dit.

Il s'est empressé de soutenir que ce lien particulier est mis à mal par la guerre tarifaire déclenchée par l'administration américaine de Donald Trump. «Malheureusement, les actions du président Trump ont mis ce lien de parenté sous la plus grande pression jamais vue dans notre histoire», a-t-il dit.

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En arrivant à Gander, le premier ministre sortant est d'abord allé rencontrer deux résidantes de Gander qui sont venues en aide à des Américains et des Irlandais après les attentats ayant frappé le World Trade Center et le Pentagone.

Dans la foulée, l'espace aérien américain a été fermé et près de 7000 passagers déplacés ont dû atterrir à Gander, peut-on lire sur une affiche à l'aéroport de la ville.

Les deux résidantes rencontrées par M. Carney, Beulah Cooper et Diane Davis, se sont remémoré les événements auprès du chef libéral, qui a qualifié ces derniers de «héros».

Mme Davis, une enseignante à la retraite, a dit qu'elle et Beulah Cooper sont loin d'être les seules à avoir fait leur part ce jour-là. Elle a fait valoir que «des centaines de milliers de fiers Canadiens ont réalisé que c'était la bonne chose à faire».

Gander est située dans une circonscription présentement détenue par les conservateurs. Toutefois, lors de la dernière élection fédérale, l'écart entre les votes obtenus par les conservateurs et les libéraux n'était que de 0,9 %.

Gander est le deuxième arrêt de la campagne Carney dans la province de Terre-Neuve-et-Labrador. Dimanche, il a tenu un premier rassemblement partisan à Saint-Jean de Terre-Neuve.

La prochaine destination du chef libéral est Halifax, en Nouvelle-Écosse.

Poilievre veut être «conquis», dit Carney

Mark Carney a lancé une flèche à son opposant conservateur lors d'une conférence de presse suivant sa visite à Gander. 

«Le plan du président Trump est de diviser pour mieux régner», a expliqué M. Carney lors de sa visite à Terre-Neuve. «Le plan de Pierre Poilievre est de diviser et d'être conquis.»

Il a ajouté qu'il était «disponible pour un appel», tout en répétant que «nous allons parler selon nos conditions», ce qui signifie que les négociateurs américains devront respecter la souveraineté canadienne. 

Les trois dirigeants des principaux partis ont préconisé une réponse dure aux tarifs douaniers du président américain Donald Trump, y compris le dirigeant conservateur Pierre Poilievre.

Poilievre a lancé une attaque similaire contre M. Carney dimanche, affirmant que «la décennie libérale perdue a rendu notre économie plus faible et plus divisée, exactement comme le souhaitait Trump.»

Avec des informations de CTV News