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La ministre déléguée à la Santé et aux Aînés, Sonia Bélanger, déposera l'an prochain une nouvelle mouture du projet de loi qui visait à élargir l'aide médicale à mourir (AMM).
La ministre déléguée à la Santé et aux Aînés, Sonia Bélanger, déposera l'an prochain une nouvelle mouture du projet de loi qui visait à élargir l'aide médicale à mourir (AMM).
Elle prend le relais du ministre de la Santé, Christian Dubé, qui avait échoué en juin dernier à faire adopter le projet de loi 38 devant permettre aux gens atteints d'Alzheimer, par exemple, de formuler une demande anticipée.
«La ministre va déposer une nouvelle mouture du projet de loi sur l'aide médicale à mourir», a déclaré lundi à La Presse Canadienne l'attachée de presse de la ministre, Sarah Bigras.
Elle n'a pas précisé si cela se ferait dès le début de la prochaine session parlementaire, en février, ni quelles modifications seront apportées.
Chose certaine, d'ici la «période des Fêtes», Mme Bélanger rencontrera les différents partis à l'Assemblée, a affirmé Mme Bigras. La ministre souhaite «travailler en collaboration» et «échanger avec eux sur ce sujet».
«Il s'agit d'une question importante pour la société québécoise et nous souhaitons inclure toutes les formations politiques dans cette discussion», a poursuivi l'attachée de presse.
Beaucoup de travail a déjà été fait dans le dossier de l'élargissement de l'AMM.
La commission parlementaire transpartisane qui avait analysé en profondeur cette question avait remis son rapport en décembre 2021.
Elle avait tenu 14 jours d'audiences et entendu une centaine d'intervenants et d'experts, sans compter les quelque 80 mémoires reçus et les 3000 personnes du public ayant participé à la consultation en ligne.
En juin dernier, plusieurs personnes avaient pleuré l'échec du projet de loi 38.
Rappelons que M. Dubé avait attendu à la toute fin de la session du printemps pour le déposer. Il avait dû retirer en toute urgence une disposition concernant les handicaps neuromoteurs graves.
Faute de temps, les députés n'avaient pas réussi à l'adopter.
Celle qu'on considère comme la «mère» de l'aide médicale à mourir, l'ex-députée péquiste Véronique Hivon, était très émue et cachait mal sa grande déception.
«On aurait tous souhaité ardemment pouvoir adopter ce projet de loi, de tout notre cœur», avait-elle commenté en conférence de presse.
L'Association québécoise pour le droit de mourir dans la dignité (AQDMD) avait quant à elle invité les députés à se retrousser les manches et à reprendre le travail dès cet automne, une fois les élections passées.
«Il ne faut pas que ça prenne un an», avait déclaré la présidente de l'AQDMD, Sandra Demontigny, elle-même atteinte d'une forme d'Alzheimer précoce et héréditaire.