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«C'est inquiétant de voir le premier ministre du Québec faire une telle déclaration.»
La perspective du premier ministre François Legault sur la tentative d’assassinat contre l’ancien président américain Donald Trump a fait réagir le chef du Parti québécois (PQ), Paul St-Pierre Plamondon, lundi.
M. Legault a insinué que ce genre de geste violent n’avait pas lieu au Québec et M. St-Pierre Plamondon n’a pas tardé à le rappeler à l’ordre, faisant référence à l’attentat du Métropolis en 2012, dans lequel la première ministre péquiste Pauline Marois avait été visée.
«C'est inquiétant de voir le premier ministre du Québec faire une telle déclaration, laquelle témoigne d’une absence complète de mémoire historique sur des faits élémentaires», a déploré «PSPP» dans une publication sur les réseaux sociaux.
Suite à l'attentat contre Donald Trump, le premier ministre F. Legault vient de déclarer ceci : «C’est inquiétant pour la démocratie aux États-Unis. Maintenant, on n’a pas ça, cette violence-là envers les politiciens, au Québec. En tout cas, physiquement. »
— Paul St-Pierre Plamondon (@PaulPlamondon) July 15, 2024
C'est inquiétant de…
Le chef du PQ a poursuivi sa tirade en rappelant la fusillade du 8 mai 1984 à l’Assemblée nationale, lors de laquelle Denis Lortie avait tué trois personnes et fait 13 blessés et avait manifesté son désir de tirer sur des députés. Le premier ministre du Québec à ce moment était René Lévesque, lui aussi un élu du PQ.
«Il nous est souvent arrivé de constater des déclarations à l’emporte-pièce du premier ministre ou de constater ne pas pouvoir nous fier à sa parole, mais sur cette déclaration précise, je l'invite à se rétracter et corriger rapidement», a martelé M. St-Pierre Plamondon, assurant que sa demande n’avait rien à voir avec la «politique partisane», mais plutôt avec la «nécessité de la mémoire collective».
«Maintenant, on n'a pas cette violence envers les politiciens au Québec, en tout cas physiquement, et il faut s'assurer que ça reste comme ça», avait déclaré François Legault, lors d'un point de presse lundi à Halifax, en marge de la rencontre du Conseil de la fédération.
Lundi après-midi, le premier ministre Legault a tenu à préciser sa pensée lors d'un autre point de presse.
«Évidemment que je me rappelle comme tout le monde de l'attentat contre Pauline Marois en 2012. Mais ce que je voulais dire, c'est qu'il n'y a pas actuellement au Québec de polarisation, de radicalisation. Donc c'est ce que je voulais dire, mais évidemment que je me souviens de l'attentat contre Pauline Marois qui totalement inacceptable», a-t-il déclaré.
Un homme armé a ouvert le feu depuis un toit près du rassemblement Trump en Pennsylvanie samedi. Une balle a touché l'oreille de l'ex-président; un spectateur a été tué et deux autres personnes dans l'assistance ont été blessées.
Des photographies saisissantes, où l'on voit M. Trump, du sang coulant sur son visage, le poing en l’air, ont marqué les esprits des Américains depuis samedi.
Avec de l’information de The Associated Press et de la La Presse canadienne.