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Attentat contre Trump: le directeur des Services secrets ne sait pas pourquoi le toit n'était pas sécurisé

J. Scott Applewhite / The Associated Press
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Associated Press
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Le directeur par intérim des Services secrets américains déclare qu'il «ne peut pas justifier» pourquoi le toit utilisé par le tireur lors de la tentative d'assassinat de Donald Trump n'a pas été sécurisé.

Ronald Rowe témoigne mardi devant deux commissions sénatoriales. Il a expliqué qu'il s'était récemment rendu sur le site de la fusillade en Pennsylvanie et que ce qu'il avait vu lui a fait honte.

Le numéro deux de la police fédérale (FBI) témoigne aussi mardi devant les deux commissions sénatoriales.

Lors de la dernière d'une série d'audiences au Congrès consacrées à la fusillade du 13 juillet, les sénateurs interrogent les responsables de la sécurité et de la police fédérale sur les lacunes dans les heures précédant la tentative d'assassinat de M. Trump.

M. Rowe est devenu directeur par intérim des Services secrets la semaine dernière après la démission de Kimberly Cheatle, à la suite d'une audience à la Chambre des représentants. La directrice Cheatle avait été sévèrement réprimandée par les élus et n'avait pas répondu à des questions précises sur les échecs de communication précédant la fusillade.

M. Rowe est rejoint à ces audiences mardi par le directeur adjoint du FBI, Paul Abbate, lors d'une séance conjointe des commissions sénatoriales de la justice et de la sécurité intérieure.

«Si cela se produisait dans l'armée, beaucoup de gens seraient congédiés», a déclaré le sénateur Lindsey Graham, le plus haut gradé républicain au sein de la commission judiciaire du Sénat. «Et si beaucoup de gens ne sont pas congédiés, le système échoue encore une fois. Rien ne changera tant que quelqu’un ne perdra pas son emploi.»

Le FBI a publié lundi de nouveaux détails sur son enquête. On a appris que le tireur, Thomas Matthew Crooks, âgé de 20 ans, avait fait des recherches en ligne sur les fusillades de masse, les centrales électriques, les engins explosifs improvisés et la tentative d'assassinat du premier ministre slovaque en mai dernier.

Le FBI a également révélé lundi que M. Trump, le candidat républicain à la présidentielle de 2024, avait accepté d'être interrogé par des agents en tant que victime d'un crime fédéral. Le FBI a déclaré officiellement la semaine dernière que l'ex-président avait été touché à l'oreille par une balle ou un fragment de balle. M. Trump a déclaré lundi soir qu'il s'attendait à ce que cet entretien avec des agents du FBI ait lieu jeudi.

Mais la plupart des questions de mardi devraient être adressées à M. Rowe, des Services secrets, alors que les élus exigent des réponses sur la façon dont Crooks a pu se rapprocher si près de M. Trump. Les enquêteurs pensent que Crooks a tiré huit coups de feu en direction de l'ex-président avec un fusil de type AR, après avoir escaladé le toit d'un bâtiment à environ 135 mètres du lutrin, à Butler, en Pennsylvanie.

Un spectateur a été tué et deux autres personnes ont été blessées. Crooks a été abattu par un tireur d'élite des Services secrets.

Lors de son audition la semaine dernière, Mme Cheatle a admis que les Services secrets avaient «échoué» dans leur mission de protection de M. Trump. Elle a qualifié l’attentat d’«échec opérationnel le plus important» des Services secrets depuis des décennies et elle a promis de «remuer ciel et terre» pour aller au fond de ce qui n’a pas fonctionné et s’assurer qu’il n’y ait pas de répétition.

Mme Cheatle a reconnu que les Services secrets avaient été informés, lors du rassemblement, de l'existence d'une personne suspecte deux à cinq fois avant la fusillade. Elle a également révélé que le toit à partir duquel Crooks a ouvert le feu avait été identifié comme une vulnérabilité potentielle quelques jours avant le rassemblement.

Mme Cheatle a déclaré qu'elle s'était excusée personnellement auprès de M. Trump lors d'un appel téléphonique après la tentative d'assassinat.

Dans une entrevue accordée lundi soir sur «Fox News Channel», M. Trump a pris la défense des agents des Services secrets qui l'ont protégé lors de la fusillade. Mais il a déclaré que quelqu'un aurait dû être sur le toit avec Crooks et qu'il aurait dû y avoir une meilleure communication avec la police locale. «Ils ne se parlaient pas», a-t-il dit.

Il a félicité le tireur d'élite qui a tué Crooks avec ce qu'il a qualifié de tir incroyable, mais a ajouté: «Ça aurait été bien neuf secondes plus tôt».

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