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La pandémie de la COVID-19 a été l’une principale raison derrière les changements d’habitudes des usagers.
L’Autorité régionale de transport métropolitain (ARTM) a dévoilé les nouvelles tendances de déplacement mercredi dans une enquête qui révèle une diminution des voyagements de 4% comparé à 2018, une première en 35 ans.
L’enquête métropolitaine Perspectives mobilité 2023 démontre plusieurs changements dans les habitudes de vie et de déplacements des citoyens du Grand Montréal depuis les cinq dernières années.
Près de neuf millions de déplacements ont été effectués en moyenne pour un jour de semaine à l’automne 2023, soit une baisse de 4% par rapport à 2018. Le rapport indique également que 27% des personnes recensées n'ont effectué aucun déplacement, contre 17% il y a cinq ans.
«Malgré la reprise qu'on voit actuellement, c'est quand même décevant», a lâché François Pépin, administrateur de Trajectoire Québec. «Il y a quand même des nouvelles encourageantes. [...] Les gens se déplacent moins, mais ceux qui continuent de se déplacer sont passés de l'auto au transport collectif ou du transport collectif vers le vélo ou la marche.»
La pandémie de la COVID-19 a été l’une principale raison derrière ces changements d’habitudes, mais outre les mesures sanitaires, l’enquête souligne notamment le vieillissement de la population, la montée du magasinage en ligne et le télétravail.
Selon l'enquête, en 2023, plus du quart des travailleurs à temps plein de la région métropolitaine étaient en télétravail et plus de la moitié avaient un emploi compatible avec le télétravail. Une tendance encore plus prononcée pour ceux qui travaillent au centre-ville de Montréal, où 4 travailleurs sur 5 ont des tâches compatibles avec le télétravail.
Toutefois, le rapport indique qu’il y a une croissance de l’achalandage dans le transport en commun depuis la pandémie. D’ailleurs, en 2024, on observe un achalandage moyen de 85% de celui qui était observé avant l’arrivée de la COVID-19.
«Malgré un bouleversement historique, on constate que la mobilité durable est demeurée stable à 35% par rapport à 2018 sur le territoire de l’ARTM. En 2024, la reprise d’achalandage du transport collectif s’est poursuivie», a déclaré Benoît Gendron, directeur général de l’ARTM, par communiqué.
Selon l’enquête, près de trois déplacements sur quatre sont liés au travail ou aux études sur les heures de pointe matinale.
Se rendre au travail représente 39% de tous les déplacements. Par contre, entre 2018 et 2023, le nombre de déplacements pour se rendre au boulot a baissé de 29% pour la période du matin.
Les déplacements liés aux études représentent quant à eux 33% des déplacements le matin et sont en baisse de 1%.
Sur 24 heures, seuls les déplacements de 9h à 15h29 sont en hausse, soit de 6 % par rapport à il y a cinq ans.
«Dans le contexte actuel, ces statistiques sont encourageantes pour atteindre l’objectif fixé par l’ensemble des partenaires de la région métropolitaine de Montréal, soit que 50% des déplacements soient réalisés en mode collectif ou actif d’ici 2050», a a ajouté M. Gendron.
La part des déplacements réalisés en voiture sur une journée de 24 heures est restée similaire à 2018, passant de 67 à 66 %.
L’utilisation des modes de transport actifs comme la marche, le vélo, etc. est en augmentation. L’enquête a révélé que les déplacements comportant au moins un segment en mode actif ont augmenté de 4 %.
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