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«Il est important de prendre tout le temps nécessaire compte tenu de la complexité du dossier» - Christian Dubé
L'adoption projet de loi 38 qui prévoyait l'élargissement de l'aide médicale à mourir (AMM) est repoussée à la prochaine session parlementaire.
On a convenu jeudi de remettre son adoption en raison du trop grand volume d’articles restant à étudier. Or, des élections provinciales sont à venir à l'automne, ce qui met en péril le texte législatif.
«Il est important de prendre tout le temps nécessaire compte tenu de la complexité du dossier», a affirmé le ministre de la Santé Christian Dubé lors d'une mêlée de presse jeudi à l'Assemblée nationale. Et il n'était pas seul.
Mme Nancy Guillemette, ainsi que des représentants des partis d’opposition, soit M. David Birnbaum, M. Vincent Marissal, Mme Véronique Hivon et Mme Marie Montpetit, accompagnaient le ministre de la Santé.
«On aurait vraiment souhaité [l'adoption], mais pas à n’importe quel prix on fait la chose responsable, contre mauvaise fortune bon cœur», a simplement mentionné Véronique Hivon, députée péquiste de Joliette.
«C’est de façon transpartisane et objective qu’on vous annonce le report» de l’étude du projet de loi, a mentionné David Birnbau, député libéral D’Arcy-Mcgee. «Il reste du travail à faire et on s’engage à le faire», a ajouté ce dernier.
Le député solidaire Vincent Marissal a dit qu'en un temps record les élus ont quand même réussi à creuser les «fondations solides» d'une maison qu'il reste cependant à bâtir.
«On savait qu'on avait un travail titanesque à faire», a commenté le ministre, qui conclut au «grand succès» de l'opération, en termes d'avancées accomplies, ne serait-ce que dans la définition des enjeux et des termes, malgré le fait qu'il a échoué à faire adopter une loi sur le sujet.
Le ministre Dubé a déposé le projet de loi le 25 mai dernier. Il permettrait aux personnes atteintes d'Alzheimer, par exemple, de faire une demande anticipée pour l'aide médicale à mourir.
Le projet reprenait l'essentiel des recommandations formulées en décembre dernier par la commission spéciale transpartisane sur l'évolution de la Loi concernant les soins de fin de vie, mais Christian Dubé a dû retirer un article controversé, celui sur l’admissibilité des personnes un handicap neuromoteur, devant la critique de l’opposition. Autrement, le projet de loi, très attendu, devait faire consensus.
La loi actuelle exige que le patient soit en mesure de donner son consentement jusqu'à la toute fin, ce qui est impossible pour les personnes souffrant des différentes formes de démence.
Le Québec aurait été un précurseur en ce domaine, mais ce sera éventuellement partie remise.
Avec l'information de La Presse canadienne