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Le Dr Benoît Barbeau, expert en virologie et professeur de sciences biologiques à l’UQAM, estime qu'il faut tout de même avoir une meilleure idée de la propagation du virus et de son étendue.
Au moins 25 cas de la variole simienne (variole du singe) ont été confirmés au Québec et une trentaine d'autres cas sont à l'étude, a affirmé jeudi le directeur national de santé publique par intérim, Dr Luc Boileau.
L’émergence de cette maladie, qui n’avait jamais été répertoriée au pays, est préoccupante, mais pas alarmante.
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Étienne Fortin-Gauthier a fait le point sur la situation jeudi au bulletin Noovo Le Fil 22 avec le Dr Benoît Barbeau, expert en virologie et professeur de sciences biologiques à l’UQAM.
Le Dr Barbeau croit qu’il faut prendre la situation de façon sérieuse afin de permettre un suivi strict de la maladie.
«Nous ne sommes pas devant un virus aussi transmissible que la COVID-19, même dans ses débuts, mais la situation au Québec nous suggère que ce virus, qui n’est pas nouveau à travers le monde, semble être plus présent. En ce sens, il faut avoir une meilleure idée de sa propagation et de son étendue.»
La variole du singe est une maladie rare qui provient de la même famille de virus qui cause la variole, que l'Organisation mondiale de la santé a déclarée éradiquée dans le monde en 1980.
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La variole simienne peut provoquer de la fièvre, des maux de tête, des douleurs musculaires, de l'épuisement, des ganglions lymphatiques enflés et des lésions sur tout le corps.
Si vous savez que vous avez été en contact avec une personne déclarée porteuse du virus, le Dr Barbeau est d’avis qu’il faut consulter un médecin dès l’apparition de symptômes, particulièrement si vous présentez des lésions cutanées.
L’apparition de telles lésions est d’ailleurs le signal afin de consulter un médecin, peu importe que vous ayez été en contact avec une personne porteuse du virus ou non.
Le gouvernement fédéral écarte pour le moment une campagne de vaccination à large échelle. Ottawa a tout de même envoyé des vaccins au Québec. Nommés «Imvamune», ils seront offerts à la suite d’une recommandation de la santé publique aux gens considérés comme des «contacts à haut risque.»
«Les États-Unis ont eu en 2003 une éclosion importante de variole simienne et ils avaient été capables de contrôler la situation avec les mêmes approches que l’on propose actuellement au Québec. Je ne crois pas qu’on ira jusqu’à une campagne de vaccination générale», explique le Dr Barbeau.
Certains pays ont mis en place des mesures plus strictes pour les cas contacts, dont un isolement de quelques semaines et le port du masque.
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Le Dr Benoit Barbeau se veut rassurant et rappelle qu’il n’est pas question ici d’un virus comme la COVID-19.
«Ce n’est pas un virus aussi transmissible que la COVID-19, car ce n’est pas un virus respiratoire. Rappelons aussi que c’est un virus qui a fait un saut d’une espèce animale à l’humain et qu’il est très peu transmissible entre humains», ajoute le Dr Barbeau.
Voyez l’entrevue complète du Dr Benoît Barbeau dans la vidéo ci-dessus.