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Que faites-vous de vos vacances?
Que faites-vous de vos vacances? Lorsque vous lâchez la routine, relâchez les tâches et responsabilités, et que votre cerveau se défait du stress quotidien, que faites-vous? Rien? Êtes-vous bon?
Il y a une sorte de déprogrammation, de désaccoutumance, à faire lorsqu’arrive le jour J. Je connais peu de gens qui tombent en mode vacances la minute que l’ordinateur est éteint et que la porte du bureau refermée.
Pour certains, la purge de pression, la «désintox» du boulot, est immédiate. Mais pour une vaste majorité, la mâchoire se détend et les épaules retombent uniquement après quelques jours de repos.
En ce sens, la période entre Noël et le jour de l’an est intéressante: dans ce court laps de temps, tout à coup, on ne sait plus quel jour on est. On perd le fil du temps. On réfère à la journée avec la date et non avec le jour de la semaine. On est le 28 et non samedi.
Il y a un flou entre semaine et week-end. Et je pourrais rajouter que pour plusieurs, il y a un flou entre matinée et soirée. Les soupers s’étirent jusqu’à tard (ou tôt, selon) et les grasses matinées, durant lesquelles on mange des desserts en buvant son café, s’étirent elles aussi.
C’est un moment formidable de l’année.
Ce moment, je le trouve encore plus formidable depuis que j’applique un principe de base qui, dorénavant, guide mes plans de vacances. Le plus beau ? Il s’applique à tous, peu importe votre situation.
Tout a commencé avec une envie de partir en escapade lorsque les enfants étaient petits. C’était il y a dix ans. Une envie de grand air, de forêts, de nature, de simplicité m’a prise. C’était une fin de semaine. À la dernière minute, pas facile de trouver. Je me suis rabattue sur un camping.
«Bah, pourquoi pas?» me suis-je dit innocemment.
Aujourd’hui, je peux répondre aisément à cette question : il y a mille raisons pour lesquelles le camping en famille, c’est non. N-O-N.
Je vous épargne mes observations, mais je suis rentrée bien plus vite que prévu en maudissant les moustiques, les voisins bruyants, l’inconfort du matelas et le matériau absorbant de ma tente.
Et c’est là, après quelques jours d’introspection, que j’ai eu une illumination. J’ai compris que pour moi, les vacances devaient être une petite coche au-dessus de ce que j’ai chez moi, ou de ce que ma routine peut m’offrir.
En deux mots, les vacances, c’est « ma maison, en montant ».
Je vous donne un exemple. Pour quelqu’un qui, disons, habite en condo à Montréal, les vacances pourraient se traduire par le même type d’habitation sur le bord d’un lac ou de la montagne. Le lac ou la montagne vient ajouter le petit plus, inaccessible dans la vie de tous les jours.
Quelqu’un qui habite une petite maison en campagne pourrait trouver son bonheur dans un chalet un peu plus spacieux. Ou encore, une personne qui vit dans un jumelé sans cour sera comblée par une maison de banlieue avec piscine.
Vous comprenez le principe ? « Ma maison, en montant. »
À chacun ses vacances cela dit. Déjà, pouvoir en avoir et en prendre, c’est une victoire. Et ensuite, on se bricole les vacances qu’on peut, selon ce qui nous convient et selon son budget, ses envies et le temps dont on dispose.
Mais je dois avouer que je fais partie de ces personnes qui recherchent un peu de confort. J’admire ces gens qui partent en vacances grimpé sur leur vélo de route et qui avalent des kilomètres d’asphalte, beau temps mauvais temps, les bagages accrochés à leurs roues.
Pour eux, ce sont des vacances ! Pour moi, c’est la définition de l’enfer.
«Ma maison, en montant » ne veut pas dire que je veuille du luxe : cela signifie simplement que je sais dans quelles conditions je serai en mesure de relaxer, de me reposer et que cela inclut d’être confortable. Ou d’être dépaysé.
Cette philosophie veut aussi dire que des vacances à la maison, sans le stress du métro-boulot-dodo, fonctionnent à merveille. C’est une autre façon d’habiter l’espace. Plus légère, moins pressée, ma posture de fille en vacances modifie ma manière d’approcher mes journées.
Je suis alors prête à faire ce que je préfère des vacances: rien.