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La défense des droits des embryons est la nouvelle bataille des anti-choix.
Une décision de la très conservatrice Cour suprême de l’Alabama pourrait avoir des implications directes sur les traitements de fertilité. La défense des droits des embryons est la nouvelle bataille des anti-choix.
Les neuf juges du plus haut tribunal de l’État ont déterminé que les embryons congelés sont des enfants au sens de la loi, une première. Cela veut dire que les embryons fécondés ont des droits constitutionnels et dans les cas où des embryons seraient détruits, et bien il pourrait y avoir d’importantes conséquences judiciaires pour les cliniques de fertilité.
Valérie Beaudoin est revenue sur le sujet lors du bulletin Noovo Info 17 mercredi. Voyez son intervention dans la vidéo liée à l'article.
En effet, la Cour a déterminé que les œufs fécondés sont protégés en vertu de la loi sur la mort injustifiée d’un mineur, au même titre qu’un bambin. La décision a invalidé celle d’un tribunal inférieur qui avait été saisi après que des embryons eurent été détruits par accident par le patient d’une clinique.
Pour justifier sa décision, le juge en chef de la Cour suprême de l’Alabama est allé jusqu’à citer la bible en affirmant que même avant la naissance, tous les êtres humains portent en eux l’image de Dieu et que leur vie ne peut être détruite sans « effacer sa gloire ». On se demande bien où est la séparation entre l’Église et l’État dans un cas comme celui-ci.
Les conséquences de cette décision suscitent de nombreuses questions. Est-ce qu’en détruisant volontairement un embryon, une personne est accusée de meurtre ? Est-ce que les cliniques de fertilités vont vouloir rester en Alabama en sachant que si un embryon est détruit accidentellement ils sont susceptibles d’être poursuivis pour négligence criminelle ? Et finalement, qu’arrivera-t-il aux couples qui ont, avec succès, eu recours à la fécondation in vitro, mais ne souhaitent plus utiliser les embryons restants qui avaient déjà été fécondés ?
Plusieurs spécialistes des mouvements anti-choix croient que les activistes conservateurs pourraient être encouragés à saisir les tribunaux dans d’autres États en espérant le même résultat. Après avoir renversé Roe v. Wade, ceux qui se disent pourtant « pro vie », menaceraient directement la procréation assistée. Le but n’était pas d’encourager les naissances pourtant ?
La seule candidate républicaine encore dans la course pour battre Donald Trump a plus que jamais besoin d’un véritable miracle. Politicienne tout de même habile, elle a réussi à emballer la machine à rumeurs en annonçant mardi avoir « une importante annonce sur la course à faire ». Cela lui a permis de s’adresser aux Américains en direct sur les grands réseaux sans toutefois annoncer quoique ce soit ! L’ex-gouverneure a dit refuser de jeter l’éponge et affirme souhaiter rester dans la course.
Ce samedi, ce sont les électeurs de son État natal, la Caroline du Sud, qui auront à se prononcer lors de la primaire républicaine. Si on se fie aux sondages, la défaite pourrait être humiliante pour la candidate. Va-t-elle finalement abdiquer ou garder sa promesse de rester dans la course jusqu’au super Tuesday le 5 mars prochain ? Une histoire à suivre.
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