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C’est une première aux États-Unis : des parents sont tenus responsables des gestes posés par leur adolescent.
C’est une première aux États-Unis : des parents sont tenus responsables des gestes posés par leur adolescent. Celui-ci a ouvert le feu dans une école du Michigan en 2021 et a tué quatre élèves.
L’histoire est tragique, mais elle n’est malheureusement pas unique. Un adolescent entre dans son école secondaire avec une arme trouvée à la maison et fait feu sur d’autres élèves. Ce qu’il y a de différent dans ce cas, c’est que les procureurs ont décidé de porter des accusations contre les parents du jeune, âgé de 15 ans à l’époque.
La mère vient d’être reconnue coupable d’homicide involontaire, une décision qui fera assurément jurisprudence. Le père sera quant à lui jugé le mois prochain.
Les parents sont accusés d’avoir ignoré les signes avant-coureurs et d’avoir été carrément négligents en offrant une arme à feu à leur fils, et ce, sans l’entreposer dans un endroit sécuritaire.
Tout juste avant de commettre l’inimaginable, les parents avaient été rencontrés par l’école et surtout confrontés à des dessins inquiétants. Sur un devoir de mathématique, l’adolescent avait dessiné son pistolet 9 mm en plus d’y inscrire explicitement qu’il avait besoin d’aide.
La mère et le père ont refusé de rentrer à la maison avec leur fils et personne n’a pensé vérifier son sac à dos. Un peu plus tard dans la journée, il a sorti l’arme de son sac et abattu quatre élèves en plus d’en blesser six autres.
Il fut aussi démontré en Cour que l’adolescent avait écrit dans un journal, avant de passer à l’acte, que ses parents ignoraient ses problèmes de santé mentale.
Les membres du jury ont déterminé mardi que la mère avait elle aussi sa part de responsabilité dans cette tragédie. Elle risque de passer jusqu’à 15 ans derrière les barreaux. Cette décision pourrait inspirer plusieurs procureurs ailleurs au pays à considérer d’autres parents négligents.
Les États-Unis ont été touchés par 656 fusillades de masse l’an dernier et 1682 enfants et adolescents ont perdu la vie via les armes à feu. En 2021, l’année où a eu lieu la fusillade dans cette école du Michigan, le nombre de fusillades de masse s’élevait à 689, un record. Ces statistiques, pourtant bouleversantes, ne changent rien à l’accès aux armes à feu, au contraire. Le droit de se défendre avec une arme, comme stipulé par le deuxième amendement, est plus fort que jamais.
À moins d’un revirement de situation majeur, Donald Trump sera bel et bien le candidat républicain à la présidence et nous aurons droit à une élection revanche face à Joe Biden. Par contre, si on s’intéresse uniquement à ses «performances» devant la justice, l’ex-président essuie revers après revers.
Le dernier en lice concerne ce que le principal intéressé avait appelé «l’immunité présidentielle absolue». Cette semaine, trois juges d’une cour d’appel fédérale ont unanimement déboulonné cette interprétation de la constitution et du rôle d’un président. Les juges devaient déterminer si un ancien président pouvait bel et bien être accusé au criminel pour des actions posées pendant son mandat.
Les juges ont déterminé que Donald Trump, après avoir quitté la Maison-Blanche, était bel et bien un citoyen ordinaire et devait être jugé comme tel. Ils ont aussi rejeté l’idée qu’un ex-président pouvait être poursuivi, mais uniquement après avoir été destitué par le Sénat. Une procédure qui a été utilisée à deux reprises contre Donald Trump, mais qui n’a pas mené à une condamnation.
Sans surprise, le camp Trump a annoncé qu’il allait faire appel de la décision et demander à la Cour suprême de se prononcer sur la question. Cela a pour effet de retarder à nouveau le procès qui était l’élément déclencheur de cette démarche devant les tribunaux, soit le procès concernant la tentative d’empêcher la certification de la victoire de Joe Biden. Ce procès, avec comme élément central l’assaut du Capitole, devait débuter le 4 mars prochain, mais la juge Tanya Chutkan a préféré le remettre pour que la question de l’immunité, qu’elle avait elle-même rejetée à la base, se règle une fois pour toutes devant les instances supérieures.
Donald Trump et l’un de ses avocats avaient été catégoriques après l’audience précédant la décision de la Cour d’appel : rejeter la théorie de l’immunité présidentielle absolue aurait des conséquences dangereuses pour tous les présidents à venir. Selon eux, tous les présidents pourraient désormais être poursuivis pour n’importe quelles actions controversées de leur présidence. Donald Trump avait fait référence aux frappes de drones tuant des civils sous Obama et à la mauvaise gestion de la frontière sous Biden.
L’une des juges avait testé cette théorie en demandant au camp Trump si un président pouvait «commander» le meurtre d’un opposant politique pendant un mandat sans aucune conséquence par la suite. L’avocat avait alors répondu par l’affirmative en ajoutant que les élus n’avaient qu’à le destituer s’ils souhaitaient qu’il soit un jour poursuivi. Une réponse qui donne un peu froid dans le dos.