Début du contenu principal.
Ça vous déplait? N’y envoyez simplement pas votre progéniture. Par contre, ne venez pas brouiller le choix des autres juste parce qu’il contredit le vôtre.
En quoi une princesse est-elle dangereuse? En quoi une princesse lisant un conte pour enfants est-elle dangereuse pour ces petits?
Encore en 2023, le besoin de faire entendre ses droits est nécessaire pour la communauté LGBTQ2S+ qui fait toujours face à des manifestations, de la violence, des menaces et j’en passe!
À lire également:
Dans la foulée des lois et des restrictions visant les personnes trans et les drag queens aux États-Unis, ainsi de l’épisode du week-end dernier où l’organisation de l’heure du conte pour enfants de Barbada a dû faire face à des manifestations anti-drag, j’ai voulu relativiser.
J’ai pu assister à un combat de lutte il y a quelques semaines. Ce type d’évènement est ouvert à tous. Beaucoup de parents emmènent leurs enfants et ceux-ci participent aux encouragements dans la foule.
J’ai même aperçu des enfants jouer au même jeu que leurs parents, montrer le doigt d’honneur et crier des insultes aux lutteurs mal-aimés…
Montrez-moi la différence entre la lutte et l’art du drag?
Notez que je ne critique en rien la lutte, au contraire. Cependant, celle-ci n’est pas montrée du doigt alors qu’il s’agit, en mon sens, de la même chose. Un art, un jeu d’acting, des costumes flamboyants.
En quoi une princesse est-elle dangereuse pour vos enfants? On s’entend qu’aujourd’hui, cet art de la scène, de la fantaisie, est accessible à tous. En quoi cette forme d’expression artistique est nocive pour le cheminement de l’enfant?
Tout comme à la lutte, il en revient aux parents de vouloir ou non que leur enfant assiste à ce type d’évènement.
Ça vous déplait? N’y envoyez simplement pas votre progéniture. Par contre, ne venez pas brouiller le choix des autres juste parce qu’il contredit le vôtre.
Les spectacles qui se produisent dans les bars n’ont rien à voir avec les performances qui se font en plein jour pour la famille! Faisons la part des choses. Nous ne sommes pas dangereuses, nous ne cherchons pas à convertir qui que ce soit, mais bien à divertir de la même façon qu’un chanteur le fait ou qu’un acteur.
L’enfant ne s’attarde pas sur le genre derrière le personnage qu’est la drag. Vous, les parents, vous vous y attardez alors que l’enfant n’en fait aucune distinction. Vous ne critiquez pas la patineuse qui interprète une princesse à Disney on Ice alors que Barbaba qui lit une histoire aux mêmes enfants est percutée par vos opinions négatives et homophobes.
L’art du drag doit avoir une place reconnue, ici comme ailleurs. J’ai réussi à démystifier et faire aimer cet art aux personnes de mon entourage. Sur un plan personnel, elle m’a permis de développer la confiance et l’estime dont j’avais grandement besoin.
Je lève mon verre (de jus d’orange) à Barbada, Rita Baga, pour ne nommer que celles-ci qui ont pavé le chemin pour un futur plus inclusif ici au Québec. Nous avons encore beaucoup de chemin à parcourir alors que notre monde se divise de plus en plus, il serait temps de mettre notre énergie sur des sujets plus urgents et nécessaires.