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Il ne s’agit pas d’un poisson d’avril en retard ou d’un retour en arrière. L’ancienne gouverneure de l’Alaska et ex-candidate républicaine à la vice-présidence refait un saut en politique.
Il ne s’agit pas d’un poisson d’avril en retard ou d’un retour en arrière. L’ancienne gouverneure de l’Alaska et ex-candidate républicaine à la vice-présidence refait un saut en politique, pour le plus grand bonheur de ses admirateurs et le malheur de ses nombreux détracteurs. Les animateurs des émissions de fin de soirée eux, se réjouissent déjà.
Les rumeurs de son retour étaient nombreuses depuis sa défaite aux élections présidentielles de 2008, alors qu'elle était colistière de John McCain (face à Barack Obama) qui espérait, à l’époque, obtenir un premier mandat. Une journée, elle affirmait vouloir peut-être se présenter à la présidence des États-Unis et à d’autres moments, on disait dans les coulisses qu’elle allait tenter de déloger l’actuelle sénatrice de l’Alaska, Lisa Murkowsi.
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C’est finalement le décès du doyen de la Chambre des représentants qui a vraisemblablement bousculé les plans de Mme Palin. Elle a finalement annoncé la semaine dernière qu’elle allait briguer l’unique siège de l’Alaska à la Chambre des représentants. Si elle est élue, elle aura d'énormes souliers à chausser. Don Young, décédé à 88 ans en mars dernier, occupait ce poste depuis 49 ans (ceci n’est pas une faute de frappe)!
Souvenons-nous que Sarah Palin a été l’une des premières à donner ouvertement son appui à Donald Trump lorsqu’il s’est présenté comme candidat à la présidence, à l’époque où il était encore l’underdog de la course. À la suite de l’annonce de Palin, Trump lui a rapidement retourné l'ascenseur, en sachant très bien que l’idéologie de la politicienne colle à la sienne.
Sarah Palin était en quelque sorte, une précurseure. Je m’explique. Elle parlait déjà de la cancel culture lorsqu’elle était gouverneure de l'Alaska, elle croyait que les médias étaient des fakes news et elle n’hésitait pas à utiliser une stratégie populiste pour attirer un certain électorat. Si Palin est élue, elle grossira les rangs de la frange trumpiste du caucus républicain avec comme figure bien connue, Marjorie Taylor Green.
Malgré sa notoriété et l’appui d’un ancien président, la victoire n’est pas acquise pour Sarah Palin. Le système électoral de l’Alaska est bien particulier cette année. Elle doit tout d’abord passer la ronde des primaires où 51 candidats se présentent. Lisez bien sur mes lèvres: 51 candidatures. Contrairement à beaucoup d’autres États, les primaires sont mixtes: démocrates, républicains et indépendants s’affrontent en même temps. C’est donc dire que les Alaskiens auront 51 noms différents sur un énorme bulletin de vote qu’ils recevront par la poste.
De tous les candidats, uniquement le top 4, tous partis confondus, se retrouvera sur le bulletin de vote de l’élection spéciale d’août 2022, déclenchée à la suite du décès de Don Young. Sans vouloir vous confondre encore plus, au même moment, les citoyens auront à choisir les candidats pour l’élection générale de novembre prochain, moins de trois mois après l’élection spéciale.
Ouf.
(Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué)
Parmi la cinquantaine de candidats, et ça ne s’invente pas, Santa Claus, le maire de la ville de North Pole. Indépendant et social-démocrate, il est un ancien adjoint au commissaire de police de New York et il a aussi œuvré dans le domaine de l'antiterrorisme avant de refaire sa vie en Alaska et de changer légalement son nom pour Santa Claus (tout en ressemblant véritablement à l’image qu’on se fait du Père Noël). Ça ne s'invente pas ces trucs.
Crédit photo: SantaClausforAlaska.com
Palin affrontera aussi d’anciens politiciens ainsi que des hommes d’affaires de cet État, d’un peu plus de 700 000 habitants. La course risque d’être suivie par bon nombre de citoyens inquisiteurs, curieux de voir si elle peut vraiment surfer sur sa popularité et retourner à Washington DC, dérangeant à la fois l’establishment républicain et démocrate.
Non, malgré la croyance populaire, Sarah Palin n’a jamais dit qu’elle «voyait la Russie de sa fenêtre». C’est plutôt Tina Fey, comédienne de Saturday Night Live (et sosie de Palin) qui l’avait affirmé lors d’un sketch. Elle s’est inspirée de déclarations de Palin sur la proximité de l’État nordique de la Russie et de ses piètres connaissances en politique étrangère.
Crédit photo: Saturday Night Live
Oui, c’était bien Palin derrière le déguisement d’ourson à l’édition américaine de «Chanteur masqué». Les juges pensaient qu’il s’agissait de Tina Fey. Pour revoir cette performance mémorable (à vous de juger) c’est ici :
Bonne décision ou non avant de se présenter à nouveau en politique ?