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Hausse des cas liés à la COVID-19, hospitalisations, nouveau variant, 4e dose de vaccin, retrait de l'obligation du port du masque... Quels seront les impacts au Québec?
À l’heure où le Québec est aux prises avec une hausse des cas, la santé publique a indiqué que le variant BA.2 est désormais à l’origine d’au moins 50 % des nouvelles infections de COVID-19 dans la province.
En entrevue au bulletin Le Fil Noovo 22 mercredi avec Michel Bherer, l’urgentologue Alain Vadeboncoeur a précisé qu’en période de relâchement des mesures, la hausse des cas de COVID-19 «n’est pas une surprise pour personne».
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«À ce moment, il faut avoir un pas de recul et voir ce qui va se passer,» indique-t-il.
Le Québec se compare souvent à la Grande-Bretagne pour suivre l’évolution de la COVID-19. En ce moment, les cas de COVID-19 sont à la hausse dans ce pays et les autorités remarquent une montée régulière du nombre d’hospitalisations depuis environ un mois.
La remontée des cas de COVID-19 dans plusieurs pays d'Europe serait liée à un retrait «brutal» des mesures sanitaires, a jugé Hans Kluge, directeur régional de l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) mardi.
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Dr Alain Vadeboncoeur précise toutefois que «la Grande-Bretagne est l’un des seuls pays, ou presque, où la situation liée à la COVID-19 est telle» alors qu’en France par exemple le nombre d’hospitalisations lié au virus est «stable». Le Danemark serait aussi sur «une pente descendante» pour son taux d’hospitalisation lié à la COVID-19 alors que la situation en Corée du Sud, durement touchée dernièrement, «semble plafonner».
Dr Vadeboncoeur ajoute que «de façon surprenante, le nombre de gens hospitalisé est plutôt bas aux États-Unis.»
En résumé, il n’y aurait pas de signal important d’une grande remontée des hospitalisations en ce moment à travers le monde et le Québec serait sur un certain plateau depuis quelque temps.
Selon le Dr Alain Vadeboncoeur, le variant BA.2. ne serait pas plus virulent qu’Omicron. «Il se comporte un peu comme son grand frère BA.1. et donc donne à peu près le même genre d’infection. L’enjeu c’est le nombre, jusqu’où il va aller,» précise-t-il.
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Avec la montée des cas, la santé publique a confirmé qu’elle recommandait aux personnes vivant dans les CHSLD, les RPA et celles âgées de plus de 80 ans d’aller chercher une autre dose de rappel. Dr Alain Vadeboncoeur rappelle que la 4e dose était déjà recommandée pour les personnes immunosupprimées.
«On ajoute les personnes âgées, mais les aînés sont des gens immunosupprimés par définition. Les aînés ont aussi commencé à être vaccinés depuis un bout de temps, c’est la suite normale des choses pour les gens plus fragiles,» selon Dr Vadeboncoeur.
Au dernier décompte, seulement 52% de la population du Québec avait obtenu sa 3e dose du vaccin contre la COVID-19. «On est loin du compte» est d’avis Dr Vadeboncoeur.
Malgré la hausse des cas, la santé publique garde le cap sur la date du 15 avril pour le retrait du port du masque dans les lieux publics.
«Le 15 avril l’avantage que c’est dans le futur. Tout ce qui est dans le futur un peu toujours changé d’avis. Je pense qu’on va savoir dans 2 semaines qu’elle sera la décision du gouvernement,» conclut Dr Alain Vadeboncoeur.