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Voici quelques pistes de réflexion à certains de nos élus pour cet été.
Enfin! Le temps des vacances est à nos portes. Soleil, piscines, BBQ, voyages, camping et j’en passe. Les options seront nombreuses pour celles et ceux qui voudront profiter des prochaines semaines pour prendre une pause, passer du temps en famille, nous réunir entre amis et nous reposer.
C’est aussi un temps de repos pour les femmes et les hommes qui œuvrent en politique et qui pourront sortir de leur routine habituelle pour faire des épluchettes de blé d’Inde, rencontrer leurs commettants dans les parcs et les terrasses et aussi réfléchir aux prochains mois, aux défis qui les attendent et aux messages qu’ils auront à passer.
Pourquoi ne pas proposer quelques pistes de réflexion à certains de nos élus pour cet été:
Encore cette semaine, des échos venant d’Ottawa indiquent que plusieurs députés libéraux sont inquiets pour leurs sièges à la prochaine élection et souhaitent, secrètement, que le premier ministre prenne une marche estivale et décide de laisser sa place. Honnêtement, il est difficile d’imaginer le premier ministre actuel remonter dans les sondages après presque 10 ans au pouvoir, mais les libéraux doivent accepter que leur chef a décidé d’aller jusqu’au bout. Peut-être que de revoir sa posture face aux provinces et sa mauvaise habitude d’intervenir dans les champs de compétence l’aiderait déjà à éviter d’avoir des opposants aux quatre coins du pays, en plus de son opposant conservateur.
L’été dernier, le chef conservateur nous a surpris avec un changement de look qui avait eu son effet. Cette année, caracolant toujours dans les sondages, il se présente à nous comme le premier ministre en attente. Maintenant, ce n’est pas tout d’être «premier ministrable», il faut aussi présenter une équipe gagnante aux Canadiens aux quatre coins du pays. L’été peut être un bon moment pour prendre des cafés avec de futures ou de futurs ministres, dont la personne qui irait aux finances et qui sera essentielle pour que les gens croient au plan de retour à l’équilibre budgétaire des conservateurs au prochain scrutin.
Après un printemps dans l’ombre qui lui a permis d’arrêter l’hémorragie de votes, le PM québécois a fini l’année parlementaire avec plusieurs interventions médiatiques qui ont fait parler de lui, et qui pourraient devenir problématiques pour son gouvernement. Le retour du troisième lien sera certainement une décision marquante de ce mandat et les justifications qu’il a données devront être soutenues par des experts durant les prochains mois. Du côté de l’immigration, il y a des limites à tenter de faire porter à l’immigration temporaire la responsabilité dans les principaux défis du gouvernement. L’été serait le moment parfait pour que le chef caquiste revoie sa position concernant les remaniements ministériels. Même s’il n’aime clairement pas cet exercice, un brassage de cartes ministérielles permettrait certainement de redonner un nouveau souffle au gouvernement en plus d’amener de nouveaux visages et de nouvelles idées au sein de son conseil des ministres. Un remède plutôt efficace contre l’usure du pouvoir qui guette tous les partis lors d’un second mandat.
Pour tous ceux qui sont en réflexion et qui annonceront leurs décisions dans les prochains mois, l’été sera certainement rempli de cafés, de dîners, de BBQ et de rencontres stratégiques afin de définir le meilleur positionnement pour l’avenir du PLQ. Retrouver sa pertinence dans le cœur des Québécoises et des Québécois n’est pas une mince tâche pour les aspirants chefs et je leur recommande beaucoup d’humilité et d’écoute pour réussir à le faire. La remontée du PQ donne beaucoup d’espoirs aux libéraux, mais les candidats devront trouver la réponse à cette question: pourquoi la population devrait refaire confiance au PLQ? Une belle réflexion d’été non?
S’il y a un chef qui aura certainement un bel été, c’est assurément PSPP. Il caracole en tête des sondages et réussit à bien se positionner sur tous les débats. Maintenant, monter est une énorme réussite, mais se maintenir pendant 2 ans relèverait du miracle. J’ai hâte de l’entendre sur l’immigration. Un sujet sur lequel il veut un référendum (aussi) alors qu’il sait que ça ne sert absolument à rien dans les discussions avec Ottawa.
Finalement, pour le co-porte-parole de Québec solidaire, l’été sera certainement joyeux avec la perspective de son deuxième enfant. D’ailleurs, félicitations à sa conjointe, à sa fille et à lui pour cette merveilleuse nouvelle. Aussi importante qu’elle soit, la politique doit passer deuxième quand la famille s’agrandit.
J’en profite pour souhaiter bon été à tous et toutes les élus à travers le Québec. La politique est un sport extrême avec quelques hauts, beaucoup de bas et peu de reconnaissance, mais ce que vous faites nous permet d’avoir une démocratie. Bon repos, vous le méritez!
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