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L’enveloppe budgétaire allouée aux maisons d’hébergement pour femmes victimes de violence conjugale couvre actuellement 75% des besoins, dans un contexte où les demandes, elles, augmentent.
«Ça commence à être difficile au niveau des équipes de travail dans toutes nos maisons de répondre à toutes ses demandes, malheureusement il y a des listes d’attente pour nos services externes et ça, ce sont des choses qu’on n’aime pas», explique Annick Brazeau, présidente du Regroupement des maisons pour femmes victimes de violence conjugale.
Même son de cloche à la Fédération des maisons d’hébergement pour femmes (FMHF).
«Ce n’est pas pour rien qu’on demande une injection de fonds en continu : quand une femme nous appelle, on doit assurer sa sécurité», a souligné Manon Monastesse, directrice générale de la FMHF.
Le Regroupement des maisons pour femmes victimes de violence conjugale et la Fédération des maisons d’hébergement pour femmes demandent 60M$ pour l’ensemble des maisons du Québec. Ce montant vise à rattraper le retard accumulé au cours des dernières années, puisqu’entre 2004 et 2020, il n’y a eu aucune bonification de l’enveloppe budgétaire. Ce n’est qu’entre 2020 et 2024 que les maisons ont reçu de nouveaux investissements en réaction à la vague de féminicides qui frappait le Québec à ce moment-là.
Le Regroupement a déposé au gouvernement du Québec 160 lettres de partenaires et 420 cartes de vœux confectionnés par des femmes et des enfants pour souligner «l’urgence de ces besoins financiers».
Les détails dans le reportage de Valérie Gendron.