L’accès à plusieurs commerces lui est toutefois refusé lorsqu’il se présente avec son animal de compagnie, et ce, malgré le fait que la Charte des droits et libertés indique que les chiens d’assistance sont un moyen de palier à un handicap. En effet, il est interdit d’exercer de la discrimination à l’endroit des personnes qui ont recours à ces animaux.
«C’est un combat de tous les jours. Le gouvernement va devoir comprendre que ça prend une loi», a-t-il déploré en entrevue, mercredi.
M. Gauthier souhaite donc faire comprendre à la population que les chiens d’assistance ne sont pas que pour les personnes non-voyantes et ne sont pas que des bouviers bernois. La preuve: Frisou est un bichon croisé avec un caniche royal.
«On se fait dire qu’on est chanceux d’avoir un chien d’assistance. Ce n’est pas de la chance, c’est un besoin.»
Le jeune homme explique que toute personne ayant un chien d’assistance a une carte d’identité prouvant que Frisou est bel et bien un chien d’assistance. Malgré cette preuve, certains commerçants refusent de le servir.

«Un vrai chien d’assistance, tu vas le voir marcher à côté de son maître et il ne dérangera pas. Il ne va pas fouiller dans les rangées ni de monter dans les comptoirs», a affirmé M. Gauthier.

Difficile de faire comprendre ce droit
De son côté, la Commission des droits de la personne admet que le manque de connaissances est un réel problème.
Au Québec, 35 plaintes ont été déposées en 2020-2021 après qu’une personne avec un chien n’ait pas eu le droit d’entrer dans un établissement. Et pour l’année 2022-2023, nous en sommes à 32 cas.
La police de Trois-Rivières mentionne toutefois qu’aucune loi empêche un commerçant de refuser un chien d’assistance.
«On va informer le commerçant qu’il se doit de laisser entrer la personne. Cependant, il n’y a aucune obligation. Aucune amende ne peut être émise», a expliqué la porte-parole de la police de Trois-Rivières, Stéphanie Côté.
Voyez le reportage de Rébecca Pépin dans la vidéo.