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Cette décision ne fait pas l’unanimité.
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«On est rendu à l’étape où la société est capable de franchir ce pas. La façon la plus efficace d’y arriver était par les lois. Tant qu’il n’y avait pas des sanctions raccrochées à ça, on aurait continuellement des gens qui demanderaient à avoir la procédure. Et s’il y a de la demande et que c’est légal de le faire, il y aurait aussi des vétérinaires qui continueraient de le faire» , explique la vétérinaire Natacha Barrette.
Même si elle l’a déjà fait par le passé, Mme Barrette serait «incapable de le faire» de nos jours.
«J’ai gradué il y a une trentaine d’années. À l’époque on ne se posait pas tant de questions (…) On a pris une grosse prise de conscience avec les années et on n’a plus la même vision», dit-elle.
Contrairement à ce que l’on pourrait penser, les spécialistes n’enlèvent pas seulement l’ongle de l’animal.
«On coupe vraiment dans l’espace entre les deux phalanges. On doit couper autant la peau, les tendons et tous les tissus pour dégager complètement la dernière phalange. Puis après cela, on le referme chirurgicalement. On ampute le bout de chacun des doigts», décrit la vétérinaire en entrevue avec Jean-Simon Bui.
Selon certaines études, cette procédure causerait des douleurs chroniques.
«On parle de douleurs fantômes. C’est l’impression que le bout existe encore parce que les nerfs ont été coupés. L’influx nerveux continue d’aller dans les nerfs. Il y a aussi parfois des modifications au niveau de la démarche de l’animal», ajoute Mme Barrette.
Tout comme les humains, les animaux ressentent des douleurs. Des chercheurs de l’Université de Montréal auraient découvert que les signes se reflètent sur le visage des chats.
«C’est une espèce animale qui camoufle beaucoup les signes de douleur. (…) Il y a des microchangements au niveau du visage du chat qui peuvent nous donner des indices sur son niveau de souffrance. (…) Les animaux ne sont pas si différents de nous là-dessus», mentionne-t-elle.
Voyez l’entrevue complète de notre journaliste Jean-Simon Bui avec la vétérinaire Nathacha Barrette, ci-contre.
Note de la rédaction: La version initiale de cet article indiquait que le dégriffage sera interdit à partir de 2022, alors que ce sera plutôt en 2024. Pour plus d’information, consultez les normes éditoriales de Noovo Info.