La Fondation québécoise du cancer s’oppose d’ailleurs à ce règlement.
«Ce n’est pas un caprice, demander de l'accompagnement. Ça fait partie du traitement, selon nous. Déjà, être atteint d'un cancer, même si on ne l’a pas vécu, on sait que ça amène un lourd stress dans la vie de la personne et de son entourage», affirme le directeur général, Marco Décelles.
M. Décelles souligne qu’un accompagnement peut justement venir rendre un petit plus confortables les traitements de chimiothérapie, dont la longueur peut varier entre une quinzaine de minutes et huit heures, par exemple.
«Permettre à la personne de juste se faire tenir la main, ça peut faire toute la différence», fait-il valoir.
De son côté, le CIUSSS du Saguenay-Lac-Saint-Jean, auquel est affilié l’hôpital de Chicoutimi, défend son règlement en rappelant l’espace limité des salles de traitement et en évoquant des questions de sécurité et de confidentialité.
«Il faut comprendre que c'est des personnes dont le système immunitaire est très faible. Donc il n’y a pas de chances à prendre et on met tout en place pour pouvoir les protéger le mieux possible», souligne la conseillère cadre en communication et relations médias du CIUSSS Mélissa Bradette.
Les exceptions au règlement concernent les patients ayant des besoins particuliers sur le plan de l’accompagnement médical ou à mobilité réduite. «Il y a une demande qui peut être faite au niveau de l'accompagnement et à ce moment-là, ça devient du cas par cas. On comprend qu'il y a des gens qui pourraient avoir des besoins particuliers pour l'accompagnement et on tente d'en tenir compte autant que possible», ajoute Mme Bradette.
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