Début du contenu principal.
Ce qu’avance le syndicat peut sembler troublant pour les usagers du service Flexibus, actif en périphérie de Québec, mais aussi qui prennent les autobus réguliers du RTC.
Le syndicat des 332 mécaniciens du RTC dénonce que la direction ne l’écoute pas quand il met en garde la société de transport contre les effets négatifs de travaux exécutés au privé, qui coûtent plus cher.
Le danger concerne les freins et les pneus qui ne seraient pas en très bon état, preuves à l’appui. «Les Flexibus, on le voit: on a des photos de ça, des pneus usés à la fesse…», a déploré Nicolas Louazel, président du Syndicat des salariés d’entretien du RTC, vendredi en conférence de presse.
«On parle de sécurité, de véhicules immobilisés pendant des années parce que les freins sont collés, il faut les réparer», lance M. Louazel. «Comment on fait pour suivre un sous-traitant?» C’est une situation frustrante, selon Barbara Poirier, présidente du conseil central Québec–Chaudière-Appalaches à la CSN.
«Il n’y a rien de plus enrageant pour un travailleur ou une travailleuse du RTC de voir de l’équipement qui ne répond pas aux normes et qui ne devrait même pas sortir du garage», dit-elle.
Les coûts engendrés par la sous-traitance incluent, selon le syndicat, l’entretien à refaire lorsque mal exécuté par le plus bas soumissionnaire.
Dans les cinq dernières années, il y aurait eu pour 477 000 $ de frais de remorquage payés par le RTC en raison de pannes d’autobus sur le réseau routier. Un autre exemple: en 2023, le syndicat a rejeté pour 400 000 $ de jantes de roues plutôt que de les reconditionner et de les réutiliser.
Du côté du RTC, on dit toujours prendre des décisions «dans le respect des conventions collectives, dans la saine gestion des fonds publics» et en priorisant «la sécurité des employés et des clients».