Début du contenu principal.
David Lemieux était de passage au bulletin Noovo Info 17 animé par Marie-Christine Bergeron, lundi.
Voyez son témoignage dans la vidéo.
«C’est pas l’fun [de revivre ces événements] mais c’est une étape importante dans ma vie. Je veux que tout soit mis sur la table pour comprendre le tout. Je pense que l’enquête va me donner en détail le résumé», a-t-il affirmé.
«Au début, je ne savais pas ce qui était en jeu, avoue M. Lemieux. Mais après avoir vu [l’état psychologique de M. Shaikh] et qu’il n’aurait pas dû être à l’extérieur, ça m’a vraiment choqué.»
D’après M. Lemieux, l’enquête était devenue nécessaire afin de prévenir que d’autres actes du genre se reproduisent dans le futur. Il espère d’ailleurs que la tragédie qu’il a vécue avec la mort de son père serve d’exemple en ce sens.
«L'action a déjà été faite. Il n'y a pas grand chose à dire à part de savoir pourquoi il a été laissé à l'extérieur», conclut-il.
M. Shaikh a tué trois personnes au hasard dans la région de Montréal sur une période de 24 heures avant que la police ne le retrouve et ne l'abatte, a révélé l'enquête, lundi.
La coroner Géhane Kamel préside cette enquête sur les meurtres d'André Lemieux, Mohamed Belhaj, Alex Lévis-Crevier et sur la mort du suspect de 26 ans.
Mme Kamel a expliqué dans sa déclaration liminaire que les audiences feront la lumière sur les décès et produiront des recommandations pour aider à empêcher que des meurtres similaires ne se reproduisent.
La police a déclaré qu'en moins d'une heure à Montréal le 2 août, M. Shaikh a tué par balle André Lemieux, 64 ans, qui se trouvait à l'intérieur d'un abribus et Mohamed Belhaj, 48 ans, qui se rendait au travail à pied. Environ 24 heures plus tard, à Laval, il a tué Alex Lévis-Crevier, 22 ans, qui faisait de la planche à roulettes dans la rue.
M. Shaikh, qui avait des antécédents de problèmes de santé mentale, n’avait pas de casier judiciaire malgré quelques démêlés avec la justice.
L'enquêteuse de la Sûreté du Québec Alexandra Caron Vadeboncoeur, qui témoignait lundi, a déclaré qu'il avait reçu un diagnostic de schizophrénie vers 2017 ou 2018 et qu'il ne prenait pas ses médicaments comme il lui était prescrit : une injection tous les trois mois. Elle n'a pas précisé quels médicaments il prenait.
Avant les meurtres, M. Shaikh vivait seul dans un appartement à Montréal, mais n'avait aucun ami, a soutenu Mme Caron Vadeboncoeur. Il était proche de sa mère, qui lui envoyait des messages sur l'application WhatsApp au moment des meurtres.
Pour l’entrevue intégrale, visionnez la vidéo.
Avec des informations de Sidhartha Banerjee, La Presse canadienne.