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En entrevue mercredi au bulletin Noovo Le Fil 22 avec Michel Bherer, M. Vallières affirme que les propos de Bernard Drainville étaient «une gaffe».
«Un test très simple, c’est de se demander s’il se retrouvait sur la même chaise, devant la même question, il répondrait la même chose. La réponse est non», souligne-t-il.
M. Drainville a mentionné sur les réseaux sociaux qu’il n’avait pas voulu sous-entendre que le travail d’enseignant avait moins d’importance que celui de député.
Mise au point :
— Bernard Drainville (@BDrainvilleQc) May 17, 2023
En aucun cas, j'ai voulu insinuer que le travail d'enseignant a moins d’importance que celui de député.
À mes yeux, toutes les professions et tous les métiers méritent le même respect qu'on soit enseignante, infirmière, machiniste, plombier, etc.
Un mea culpa qui risque de ne pas être suffisant pour calmer la grogne, selon M. Vallières.
«Si j’étais M. Drainville, j’irais passer plusieurs jours dans les classes dans les semaines et les mois à venir. Je pense qu’il y a des pots à recoller et des ponts à rebâtir», précise-t-il.
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Cette déclaration survient alors que des négociations ont lieu dans le secteur public. Dominic Vallières croit qu’elle pourrait venir hanter le ministre de l’Éducation.
«Au niveau public, c’est sûr que cette déclaration est déjà imprimée et qu’elle est déjà sur des pancartes. Elle va être utilisée contre lui.»
L’analyste politique souligne aussi que la situation pourrait être moins lourde à la table des négociations puisque le premier ministre n’y siège pas, mais que les syndicats «pourraient utiliser la déclaration pour faire grimper la pression».
«Reste que si j’étais militant syndical aujourd’hui, je dirais ”merci de me rendre la vie aussi facile monsieur le ministre”», ajoute-t-il.
Finalement, Dominic Vallières croit que des grèves seront sans doute inévitables pour la prochaine rentrée scolaire.
«Les profs ont des choses à dire, ils vont se retrouver dans la rue, mais je ne crois pas que l’on va se retrouver devant une grève générale très longue», conclut-il.